Des centaines étudiants ont manifesté mardi 30 juin à Koudougou, pour réclamer la reprise normale des activités pédagogiques, suspendues à cause d’un mouvement d’humeur de leurs enseignants, qui sont contre l’application de l’impôt (IUTS) sur les primes et les indemnités des fonctionnaires. «Ce que l’IUTS va rapporter au pays ne vaut pas le coût de saccager l’avenir des étudiants» a déclaré un des étudiants.
«Aujourd’hui, on est dehors parce que nos évaluations sont bloquées, nos délibérations et nos soutenances sont suspendues. Il va de soi qu’on se mobilise pour réclamer ce qui nous revient de droit», a déclaré mardi au milieu d’une foule compacte, le président du Comité exécutif de l’Association nationale des étudiants du Burkina (ANEB), Wilfried Bazo.
Et selon Eliou Kolé, porte-parole des délégués généraux élus, «les enseignants sont dans leurs droits de revendiquer. Nous sommes des étudiants aujourd’hui, demain nous serons des travailleurs. Un enseignant qui est dans les conditions requises ne peut pas refuser de dispenser un cours».
En rappel, l’extension de l’IUTS sur les primes et les indemnités des fonctionnaires, décidé en 2019 par le gouvernement, vise selon ce dernier, à réparer une injustice fiscale entre les fonctionnaires, les agents du privé et du parapublic. Cette nouvelle niche fiscale devrai aussi permettre de renflouer les caisses de l’Etat.
Mais pour les syndicats le gouvernement devrait explorer d’autres niches fiscales, comme les mines, et diminuer son train de vie.
DK
Infowakat.net
