Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est une organisation humanitaire et indépendante basée au Burkina Faso depuis 14 ans. Sa mission consiste à protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés ou d’autres situations de violence et de leur porter assistance. Ainsi, depuis le 1er janvier 2020, le CICR a renforcé sa présence dans le pays des « hommes intègres » avec la transformation de sa Mission en Délégation. Synthèse !
Avec une plus grande opérationnalisation des sous-délégations de Djibo, Fada N’Gourma et Ouahigouya le CICR veut renforcer sa proximité avec les populations des zones les plus affectées.
A ces populations, il leur apporte une réponse aux besoins les plus urgents. Ses activités sont souvent menées avec la Croix-Rouge Burkinabè (CRBF). Les actions menées courant 2020 sont entre autres, la visite à des personnes privées de liberté dans 14 lieux de détention permanents et transitoires.
Cela a concerné les régions du Centre, Centre-Nord, Nord, Est et Hauts-Bassins. Ces visites ont permis au CICR, de faire le suivi de la situation humanitaire dans les lieux de détention et un suivi individuel des détenus vulnérables. Aussi, il s’est penché sur la protection de la population civile et procédé au rétablissement des liens familiaux.
A ce niveau, il s’agit d’un suivi continu de l’impact du conflit et de la situation de violence au Burkina sur les civils. Cela a été assuré grâce à des entretiens réguliers que le comité a eus avec des personnes affectées et leurs familles. A cela, il faut ajouter le dialogue de protection avec les autorités centrales et locales.
En outre, la structure humanitaire a apporté assistance en vivres et articles essentiels à des ménages. Plus de 28 794 personnes déplacées de Djibo au Sahel ont reçu, plusieurs fois, une aide alimentaire composée de 50 kg de mil, 25 kg de riz, 10 litres d’huile, 2 kg de sucre et 1 kg de sel. Elles ont aussi reçu de la farine enrichie (CSB) pour prévenir la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes.
Toujours dans le cadre des actions, les déplacés et les populations hôtes ont bénéficié d’un meilleur accès à l’eau potable grâce à la réparation de 93 Pompes à Motricité Humaine et la réalisation de 9 autres dans les régions du Sahel, Centre-Nord, Nord, Est et Boucle du Mouhoun. Ils ont reçu 60 latrines et douches familiales et bénéficié de kits de transport et de stockage d’eau dans la commune de Ouahigouya.
Ces personnes ont été sensibilisées aux bonnes pratiques d’hygiène et d’assainissement. En ce qui concerne la protection des moyens de subsistance et le relèvement des communautés, le CICR a formé des auxiliaires d’élevage de base.
Après leur formation, ils ont été équipés de trousses et de médicaments vétérinaires. Beaucoup d’entre eux ont bénéficié d’un financement pour la réalisation d’activités génératrices de revenus dans le cadre du projet pilote du CICR pour le relèvement des communautés affectées par les violences.
Dans la promotion du droit et de l’action humanitaires, le comité international de la Croix-Rouge a formé et sensibilisé des officiers, sous-officiers et soldats du rang des forces de défense et de sécurité (FDS) au droit international humanitaire (DIH). En plus de la sensibilisation au respect du DIH, les Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) ont été formé, eux-aussi, à la connaissance de l’action humanitaire neutre, impartiale et indépendante du CICR.
Des collaborateurs de la CRBF et du CICR ont été sensibilisés et outillés, à leur tour, sur le comportement à adopter face aux risques des engins explosifs. En définitive, des journalistes de radios communautaires et médias en ligne de la Région du Nord et des représentants d’OSC et organisations de jeunes de la Région du Centre ont été sensibilisés au DIH et à l’action humanitaire du CICR au Burkina Faso.
Il faut noter que le CICR a soutenu des formations sanitaires des régions concernées, les approvisionnant en médicaments et consommables médicaux. Ces centres de santé ont bénéficié des matériels médicotechniques et leurs agents ont reçu des formations, en vue de renforcer leur capacité, pour la prise en charge des malades.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
