Le Burkina Faso n’est pas resté en marge de la commémoration de la 24ème journée mondiale de la liberté de presse qui se tient chaque 3 mai. A cette occasion le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo a tenu ce mardi, un panel à Ouagadougou.
« Accès à l’information et aux libertés fondamentales –C’est votre droit ! ». Tel est le thème retenu par l’UNESCO pour la célébration du 3 mai 2016, journée mondiale de la liberté de presse. Le comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo (CNP /NZ), par la voix de son président Ibrahiman Ouédraogo a rendu un vibrant hommage aux hommes et femmes de médias ainsi qu’aux différents organes de presse qui ont largement contribué à un début de renouveau qui s’annonce dans le pays des hommes intègres. Il a salué l’effort de tous les confrères qui d’une manière ou d’une autre se sont investis pour rendre possible ce rêve du renouveau, dont la construction des chantiers a vu tombé le journaliste Norbert Zongo, la plume à la main.
Ce thème a été au centre du panel organisé par le comité de pilotage du CNP/NZ. Pour M. Ouédraogo c’est une opportunité de poser le débat de façon sereine, responsable et d’interpeller les hommes et femmes de médias sur leur devoirs et surtout sur l’espoir qu’ils incarnent et suscitent chez les burkinabè.
En outre, il a souligné que le choix du thème correspond à une préoccupation des hommes des médias et des citoyens du monde, tant l’information est devenue une denrée indispensable dans le quotidien des sociétés et des populations. En effet, placer sous l’égide de la l’UNESCO, cette journée se veut une halte pour évaluer et magnifier la liberté de la presse telle qu’elle s’exerce partout dans le monde.
Ouédraogo a reconnu que de nos jours, l’information est devenue un produit de grande consommation, notamment avec le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, surtout des réseaux sociaux. Pour lui, ces évolutions technologiques ont largement contribué à élargir le champ d’action des médias, mais ont également mis fin au monopole en matière de production et de délivrance des services d’information au public. Il a souhaité qu’il y ait une collaboration entre les professionnels des médias et les citoyens informateurs, animateurs de blogs et des plates-formes diverses sur les réseaux sociaux. Certes « Ces réseaux induisent des effets pervers, parfois dévastateurs pour la paix et la stabilité sociale. Mais il n’y a pas que ces réseaux qui constituent une menace pour la crédibilité et l’équilibre de l’information. Les subjectivismes et les rancunes mal contenus, les ambitions et les égos trop démesurés de certains journalistes professionnels constituent aussi de menaces graves pour la liberté de presse » a-t-il expliqué. Il a rappelé également que la liberté d’informer n’autorise pas tout et que le devoir d’informer ne devrait pas excuser le non-respect des principes éthiques et moraux de la société.
Le prix Norbert Zongo lancé
Cette journée a aussi été l’occasion, de faire le lancement officielle du prix de la meilleure journaliste burkinabè, édition 2016. 1 million de F CFA est le montant qui sera décerné au lauréat. La date limite de dépôt des œuvres est prévu le 30 septembre 2016 à 18H. Il concerne la presse écrite, la radio et la télé, les œuvres soumises doivent avoir été publiées ou diffusées entre le 3 mai 2015 et le 3 mai 2016. Les genres concernés sont l’interview, le reportage et l’enquête.
Le ministre de la communication, Rémi Dandjinou a affirmé que le classement de Reporter sans frontière qui fait du Burkina le 5ème pays africain, le 42ème dans le monde et le 1er en Afrique francophone est la preuve que malgré ses moyens limités la presse burkinabè est conscient de son rôle dans la société.
Bayala Marina
Infowakat.net
