La coordination nationale de l’Unité d’action syndicale (UAS) a organisé, ce samedi 17 septembre 2022, à Ouagadougou, une Assemblée générale (AG) avec les délégués syndicaux et délégués du personnel venus de plusieurs régions du Burkina pour donner sa lecture sur la situation nationale marquée par les crises sécuritaire et humanitaire. Sécuriser la population et leur bien était inscrit à l’ordre du jour.
« Près de 8 mois après la prise de pouvoir par le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), la situation sécuritaire ne s’est guère améliorée. Bien au contraire, elle s’est aggravée révélant ainsi aux yeux du peuple l’incapacité notoire du Président Paul-Henri Sandaogo Damiba à juguler la crise sécuritaire qui menace à présent les fondements de l’Etat ». C’est le constat qu’a fait la coordination de l’UAS ce samedi 17 septembre 2022, à Ouagadougou, au cours d’une Assemblée générale.
Selon les membres de l’UAS, des terroristes mettent tout en œuvre pour isoler les grandes villes. « Nous assistons hélas au contrôle de certains axes routiers et la destruction des infrastructures vitales par des groupes armés », affirment-ils.
Ils ont rappelé les incidents survenus ces derniers jours sur l’axe Bourzanga-Djibo où 35 personnes ont péri. Pour eux, les parades des terroristes sur l’axe Oursi-Déou, dans les localités comme Solenzo, Bondokuy, Ouarkoye, Koumabia, dans Nayala et les Banwa etc. viennent contredire le bilan effectuer par le Président Damiba lors de son adresse à la Nation le 04 septembre dernier.
À cela, ils ont ajouté que le limogeage du Général Barthélemy Simporé, l’ancien ministre de la Défense, et la prise du portefeuille de ce département par le Président lui-même est « une confirmation du manque d’amélioration de la situation sécuritaire ».
Revenant sur le discours du Président du Faso en début septembre, où Damiba invitait les Burkinabè à un sursaut patriotique pour gagner cette lutte, l’UAS renvoie le Chef de l’Etat à sa responsabilité. « Quand il faisait sa promesse de faire son bilan après 05 mois de gouvernance, il n’avait pas dit qu’il comptait sur le peuple pour gagner la guerre contre le terrorisme. Ce n’est qu’au bilan qu’il nous informe qu’il comptait sur le peuple. S’il y a quelqu’un qui cherche un bouc émissaire à son échec dans la lutte contre le terrorisme, c’est bien lui et son gouvernement. Il ferait mieux de se remettre en cause (…) au lieu de s’en prendre au peuple qui n’a que trop souffert de martyrs depuis sa prise de pouvoir », se démarquent-ils.
Rafraîchissant la mémoire du Président Damiba, Inoussa Nana, président du mois de l’UAS, et ses camarades ont rappelé que « le même peuple qui a résisté en 2015 contre le putsch du RSP est toujours là et sait prendre ses responsabilités quand la situation l’exige ».
Au regard de ce qui précède, l’UAS exige du gouvernement :
– d’impliquer les populations dans la lutte contre le terrorisme par leur dotation en moyen de défense conséquent et leur formation ;
– d’assurer la prise en charge effective des ayants droits des FDS et des VDP victimes du terrorisme ;
– d’améliorer la prime servie aux FDS et aux VDP, assurer son paiement diligent et mettre en œuvre les différentes mesures prises à leur faveur ;
-d’améliorer la synergie d’action et la solidarité entre les différentes composantes des FDS.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
