Les populations de Dori sont sorties manifester leurs mécontentements au regard des nombreux attaques terroristes dans la région du sahel, le samedi 12 juin 2021.
Des manifestants de Dori et ses localités environnantes, composés des organisations de la Société civile (OSC), des militants de certains partis politiques, des syndicats, se sont rendus au gouvernorat avec leur plate forme revendicative adressée au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.
Il sagit d’une marche pacifique selon les organisateurs conduite par le président du Mouvement burkinabè des droits de lhomme et des peuples (MBDHP), Abdoulaye Dicko, dont l’objectif est d’attirer l’attention des autorités compétentes à redoubler d’efforts dans le cadre de la lutte contre l’insécurité au Sahel. « Les populations du Sahel sont aujourdhui et plus que jamais exaspérés, du fait d’être les victimes de première ligne de cette hydre terroriste qui les endeuille chaque jour que Dieu », a-t-il lu, un passage de la note.
C’est pourquoi, M. Dicko, reconnaissant la souffrance des sahéliens, a souhaité que le Président du Faso fasse recours à d’autres moyens pour mettre définitivement à l’abri de ces scènes d’horreur de personnes égorgées, de populations massacrées, déchiquetées par des fusils d’assaut ou d’engins explosifs.
Pour le gouverneur la région du Sahel, le colonel major Salfo Kaboré, cette note va parvenir à qui de droit afin que toutes les préoccupations sollicitées par la délégation des manifestants trouvent une issue. Outre des revendications sur le plan sécuritaire, d’autres points saillants liés à l’action citoyenne ont été soulevés. Dans ce volet, le coordonnateur régional des jeunes du Sahel, Ali Bokoum est revenu sur la lévée du couvre-feu et la réouverture sans délai des sites miniers artisanaux.
Pour lui, avec ces mesures qui fragilisent le développement socio-économique de la région, d’autres problèmes à savoir le chômage et autres maux de la société peuvent surgir au sein de la population. C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, leur message est interpellateur pour exprimer la colère que subissent les populations de la contrée. « Nous sommes sortis en janvier 2019 pour manifester notre mécontentement. Nous avons été résilients, pensant que les lignes allaient bouger. Mais nous constatons toujours la souffrance des populations », a-t-il signifié.
En ce qui concerne le développement, il a souhaité que des efforts soient faits dans le domaine de la construction des infrastructures de l’administration publique, le règlement définitif des délestages et coupures d’eau, la formation des jeunes aux métiers etc.
Dans cette plateforme revendicative, les manifestants ont fait preuve de reconnaissance tout en souhaitant, un prompt rétablissement aux rescapés de l’attaque de Solhan qui a couté la vie à une centaine de personnes.
Issa sou
Infowakat.net
