Le général Laurent Michon, commandant de la force Barkhane accuse le groupe paramilitaire russe de plusieurs maux notamment des exactions, le trafic de drogue, le pillage de ressources (or) au Mali. Pour lui, la stratégie du groupe russe Wagner a d’abord consisté à ternir l’image de la France via des accusations sans preuve.
Le général Laurent Michon a précisé ce jeudi 21 juillet 2022, à Ouagadougou que l’arrivée de Wagner n’a rien à voir avec la décision de retirer la force Barkhane du Mali. « La décision de partir du Mali n’est pas liée à l’arrivée de Wagner », a-t-il justifié ajoutant que d’ici la fin du mois d’août, les militaires français passeront de 4000 à 2500 hommes environ sur le territoire malien.
Cependant, le Général Laurent Michon a qualifié les combattants de Wagner de « sans foi ni loi » guidés par des intérêts économiques. Il a révélé que les combattants de Wagner, déployés en six mois au Mali, sont un peu plus d’un millier d’hommes.
À l’en croire, le code minier au Mali a changé et un certain nombre de dispositif ont été prises pour exploiter trois sites d’or par le groupe paramilitaire russe. « Et désormais après la première dose gratuite et la deuxième dose offerte par le dealer, il se trouve que des dispositions ont été prises pour l’exploitation de 3 sites d’or par Wagner. Ça s’appelle la prédation sonnante et trébuchante. Je crois que ni les Européens, ni Barkhane ne font payer quoi ce soit dans l’action militaire française à Bamako. Notre intérêt, c’est la stabilité du Sahel », a-t-il indiqué.
Selon le général, Wagner fourni des résultats de « mercenaires » au Mali, rappelant au passage le « massacre » de Gossi. « Dans le centre du Mali, ils ont fait 200 prisonniers, tous exécutés dans la foulée. C’est du résultat rapide de mercenaires », a affirmé le Commandant de la Force Barkhane.
S’agissant des accords militaires dans le Sahel, le général Michon a précisé que le soutien de Barkhane demeure selon des schémas différents, à géométrie variable en coordination avec les armées des pays qui en font la demande.
À ce sujet, l’ambassadeur de France au Burkina Faso Luc Hallade a affirmé que : « nous sommes prêts à les accompagner, à les appuyer dans la mesure des moyens que nous avons, sur leur demande. Mais le jour où on dira à la France qu’on a plus besoin d’elle, les militaires français partiront ».
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net