A LA UNE Actualité Burkina Société

Manifestation contre l’insécurité : Le président Damiba appellé à faire ce qu’il sait faire de mieux!

À Bobo-Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, la grogne monte contre le Président de la transition, le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Des manifestants, en colère contre le Chef de l’Etat, réclament la sécurité et son départ avec « effet immédiat ». C’est le même sort qui a été réservé à son prédécesseur, Roch Kaboré face à son « impuissance » à la violence terroriste qui ravage le pays depuis 2015.

Le Burkina Faso connaît une grave dégradation de sa situation sécuritaire depuis 2015. N’ayant pas pu trouver une parade à cette question sécuritaire, des manifestants ont dénoncé « l’incapacité » du président Roch Kaboré à faire face aux attaques terroristes qui ravagent le pays.

Dans la foulée, ces derniers ont cru en la capacité de l’armée et l’ont fait appel à prendre sa responsabilité. Le pouvoir de Roch Kaboré, démocratiquement réélu pour une seconde fois en 2020 est renversé. Ce second mandat n’a pas été rose pour lui car le pays s’est enfoncé dans le chaos et les attaques terroristes sont devenues quasi quotidiennes et ont fait des centaines de morts.

Le 24 janvier 2022, l’arrivée du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, au pouvoir, par coup d’Etat, avait suscité de grands espoirs de développement et de changement au « pays des hommes intègres » en termes de sécurisation du territoire national.

Alors que la région du Sahel, du Nord, du Centre-Nord et celle de l’Est et bien d’autres étaient déjà fragilisées, un nouveau front s’est ouvert dans la région de la Boucle du Mouhoun (Solenzo…) et des Hauts-Bassins (Houndé…). Venus pour « restaurer et sauvegarder » les zones échappées à la gestion de M. Kaboré, les militaires dirigés par le Lieutenant-colonel Damiba semblent incapables aussi d’enrayer la spirale de violences selon les manifestants de Bobo-Dioulasso. Des pans entiers du pays échappent également à leur autorité.

Loin de connaître un dénouement, les attaques visant civils et militaires sont de plus en plus fréquentes et violentes. La dernière attaque terroriste, date de ce lundi 26 septembre, contre un convoi humanitaire transportant divers articles à hauteur de Gaskindé près de Djibo, région du Sahel.

Alors que des sources locales font état de plusieurs morts (militaires et civiles) et des disparus, le nouveau ministre délégué à la défense, Silas Kéïta a résumé en ces termes : « le bilan est sérieux avec plusieurs pertes en vies humaines militaires, des blessés à divers niveaux » sans préciser les nombres exacts.

Bien avant, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo annonçait un bilan provisoire de 11 corps de militaires retrouvés, 28 blessés dont 20 militaires, 01 VDP et 07 civils. « Une cinquantaine de civils sont aussi portés disparus et les recherches se poursuivent », selon le communiqué du gouvernement.

« Le bilan qui est provisoire pour l’instant encore va être clarifié par la suite », renchérit le général Silas Kéïta, ce mercredi, à sa sortie du conseil des ministres.

Comme une onde de choc, cette attaque a provoqué la colère des Bobolais qui sont descendus dans les rues, ce jeudi, pour réclamer la sécurité. Pourtant, Damiba a fait la promesse que la lutte contre le terrorisme sera la première de ses priorités. En dépit de changements à la tête de l’armée, les attaques se poursuivent au Burkina.

Excédées par ces attaques, les populations de colère dénoncent « l’impuissance » du pouvoir de la transition réclamant la démission du Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, estimant qu’il peine à honorer sa promesse.

Au sein de la population, l’inquiétude monte et les questions taraudent les esprits. C’est au Président Damiba de montrer au peuple qu’il est capable d’assurer leur sécurité et défendre le pays. Pour regagner la confiance des Burkinabè, il peut se rattraper en posant des actes forts. Tant qu’il n’arrivera pas à mettre fin aux actions sanglantes des terroristes, le peuple va toujours manifester contre lui faisant appel à un autre messie.

Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

Police nationale : le gouvernement autorise le recrutement de 2 000 sous-officiers

INFOWAKAT

Niger : Niamey aux couleurs des drapeaux du Mali, du Burkina Faso et de la Russie, la CEDEAO ne va…

INFOWAKAT

Afrique du Sud: sept morts et une quarantaine d’ouvriers toujours piégés sous un immeuble effondré

INFOWAKAT

Guerre en Ukraine: Moscou convoque l’ambassadeur français et dénonce la politique « provocatrice » de Paris

INFOWAKAT

Décret portant institution des la journée des coutumes et traditions au Burkina Faso. Cette journée sera célébrée le 15 mai de chaque année.

INFOWAKAT

Agriculture et autosuffisance alimentaire : des équipements et intrants pour booster la production agricole

INFOWAKAT

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR