Les femmes de l’Opposition politique burkinabé ont animé une conférence de presse le jeudi 20 septembre 2018. Objectif, donner sa lecture sur la situation nationale et les conditions de vie de la femme burkinabè. Cette conférence de presse a été animée par Jacqueline Konaté, Présidente de l’Union Nationale des femmes de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Au regard des maux qui minent le Burkina Faso et la dégradation des conditions de vie de la femme et de l’enfant, les femmes de l’opposition ont rencontré les hommes de média pour donner sa lecture sur la situation nationale.
Jacqueline Konaté, Présidente de l’Union nationale des femmes de UPC, a indiqué que selon une enquête parlementaire réalisée en juillet 2017, la gratuité des soins des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes, qui était tant exhibée par le gouvernement, n’est pas effective. En plus de cela, elle a relevé que le calvaire des femmes burkinabé s’étend à l’accès à l’eau potable car, pouvoir actuel ne tirant pas une leçon de la grave pénurie d’eau de 2016, manque de vision à moyen et à long terme pour résoudre ce problème et les femmes continuent toujours à effectuer de kilomètre à la recherche d’eau.
Sur la question l’avortement
Les femmes de l’Opposition, ont exprimé leur inquiétude sur cette question. Pour cela, elles demandent au président du Faso de donner la position exacte de l’Etat sur cette affaire afin de dissiper les doutes. « Dans tous les cas, nous femmes de l’Opposition en tant que mères et porteuse de vie rejetons par avance tout tentative de légalisation de l’avortement au Burkina Faso ». Estiment-elles.
De la situation nationale
Les femmes de l’Opposition ont estimé que le MPP et ses alliés ont fait du Burkina Faso un pays en pleine désillusion, après deux ans et demi de règne. A ce propos, elles ont exprimé leur « déception » envers le parti au pouvoir car, le pays est dans un contexte d’insécurité total où l’économie est en panne, le chômage rétroactif des jeunes, la misère des femmes, le retour à grande enjambées de la corruption, la politisation de l’administration et la persistance des difficultés d’accès aux services de base. C’est au regard de tout cela que les femmes de l’Opposition ont tenu à exprimer aux yeux de l’opinion publique, adhésion et leur soutien à la marche-meeting du 29 septembre 2018 organisée par le CFOP, pour protester contre la gouvernance « chaotique » du MPP.
Des attaques terroristes
Jacqueline Konaté, a laissé entendre que cette gouvernance de MPP se manifeste par un échec dans la politique sécuritaire dans la mesure où « presque chaque jour les gens meurent sous les balles assassines des terroristes ». Selon elle, il a fallu que le CFOP annonce sa marche-meeting du 29 septembre, pour que le gouvernement convoque de toute urgence le Conseil supérieur de la défense pour entamer des concertations sur ce sujet. En plus de cela, elle ajoute que « c’est la preuve qu’une mobilisation sans faille de tous les patriotes le 29 septembre, finira par réveiller ce gouvernement et faire prendre conscience de la situation ».
Par ailleurs, la Présidente de l’Union nationale des femmes de UPC invite toutes les femmes éprise de justice et de paix au Burkina Faso à sortir massivement le samedi 29 septembre 2018 pour une marche très pacifique.
Mathias Bayala (stagiaire)
Infowakat.net
