Le bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a animé une conférence de presse, ce mardi 9 août 2016, à Ouagadougou. L’objectif visé par le syndicat à travers cette conférence de presse est de porter à l’attention des autorités et de l’opinion publique, leur insatisfaction dans le traitement de leurs préoccupations pressantes.
Les préoccupations qui font l’objet de lutte du Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) depuis 2013 n’ont pas encore été résolues par le gouvernement burkinabè.
En effet, la décision d’ériger les EPE de la Communication en société d’Etat et les autres propositions qui avaient été validés par la rencontre tripartite entre les ministères en charge de la Fonction publique, des finances et celui de la Communication, en 2015, sous la transition, n’ont pas encore vu le jour.
Pourtant, le délai de 12 mois inscrit dans les dispositions transitoires des lois sur la presse consacrant cette transformation en société d’Etat, expire dans quelques jours, soit le 4 septembre.
A entendre le secrétaire général du SYNATIC, Sidiki Dramé, c’est au regard de l’indifférence du gouvernement quant à la résolution de leurs préoccupations qu’ils ont initié cette conférence de presse.
A l’en croire, cette rencontre avec la presse a pour objectif de les interpeller, et si rien n’est fait, s’en suivra une journée de protestation sous forme de sit-in en fin août, assortie d’une grève de 24 heures avant de préciser que ces actions seront précédées d’activités préparatoires, notamment une conférence publique dans les jours à venir.
« Les réponses apportées à nos doléances par les responsables du ministère en charge de la Communication à ce jour sont en deçà de nos attentes », a martelé Sidiki Dramé. Aussi, a-t-il ajouté qu’après trois rencontres avec les autorités en charge du ministère de la communication, au bilan, le constat est décevant.
De ce fait, le secrétaire général du SYNATIC a révélé qu’à travers un courrier transmis à leur ministère de tutelle le 15 juin 2016, le bureau national leur avait demandé de bien vouloir examiner avec diligence les différentes préoccupations des travailleurs et, de lui fournir une proposition d’échéancier précis pour leur résolution dans un délai de deux semaines.
Cependant à selon M. Dramé : « jusqu’à ce jour, 9 août 2016, soit près d’un mois et demi après l’expiration du délai, nous n’avons aucune réponse du ministre qui avait pourtant promis nous répondre en fin juin »
Ainsi, a-t-il informé que les préavis de grèves seront déposés dans les jours qui suivent avant de crier que cette fois-ci : « les autorités sauront que la presse est réellement le 4e pouvoir ».
Nadège Compaoré
Infowakat.net
Les points majeurs de la plateforme revendicative du SYNATIC :
- l’élaboration et l’adoption d’un statut particulier pour l’amélioration conséquente des conditions de vie et de travail du personnel des médias publics ;
- le reclassement des agents bloqués en B1, A2 et A3 depuis 2004 et une compensation pour ceux qui sont décédés et ceux qui sont admis à la retraite ;
- la compensation de cotisations à la CNSS pour l’obtention de la pension proportionnelle pour certains travailleurs ;
- l’élaboration d’un plan de carrière pour permettre aux contractuels des Editions Sidwaya et de la RTB de passer les concours professionnels ;
- le recrutement des pigistes résiduels de la RTB ;
- le rétablissement des rémunérations injustement coupées depuis 2012 : frais de production, primes RFI, frais de pylônes ;
- l’harmonisation et la hausse de l’indemnité de code vestimentaire qui est servi au taux de 9000 FCFA, 10000 FCFA, et 11000 FCFA, respectivement à Sidwaya, à la RTB-Radio et à la RTB-Télé, et son extension aux journalistes et techniciens affectés dans les DCPM ;
- l’arrêt des intimidations et des pressions de tout genre sur les journalistes dans le traitement de l’information dans le strict respect des règles d’éthique et de déontologie.