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Mouvement d’humeur à la Police Nationale : UNAPOL répond à Simon Compaoré

L’Union nationale de la Police (UNAPOL)  a réagi suite à la dernière sortie du ministre en charge de la sécurité, Simon Compaoré. C’est par le biais d’une conférence de presse organisée dans l’après-midi de ce mercredi 19 avril 2017 à Ouagadougou, que l’union police nationale a indiqué au ministre Simon Compaoré que « les problèmes de la police nationale seront résolus en donnant satisfaction aux six points de la plateforme minimale de UNAPOL ».

Wakilou SENOU, SG de l’UNAPOL

Le mardi 18 avril dernier à 17heures précises, le ministre de la sécurité intérieure, Simon Compaoré rencontrait les éléments de la police nationale au sein de l’Ecole nationale de la Police, pour dit-il, clarifier certaines choses sur les revendications des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité qui refusaient d’assurer le service privé si toute fois un contrat authentique sur le service rendu aux services privés ne leur a pas été signifié. Le ministre à cette rencontre, a signifié aux éléments de la police que le fait d’avoir refusé d’assurer la garde dans les services publics est « une faute grave » et qu’il demandait à tous les policiers de rejoindre leurs postes respectifs à partir de ce jour même car des enquêtes seraient en cours pour faire la lumière sur le service payés, point culminant des revendications des frondeurs.

Suite à cette sortie du ministre de la sécurité intérieure, l’UNAPOL se dit consternée de voir que Simon Compaoré, au lieu de reconnaitre la « mauvaise gestion qui caractérise la direction actuelle de la police nationale », se lance plutôt dans « une tentative d’intimidation » en signifiant aux frondeurs que ceux qui ne rejoindraient pas leurs postes « risqueraient leurs emplois ». « Nous avons l’impression qu’il ne maitrise pas les contours de son ministère. Nous allons l’aider à serrer sa ceinture pour mieux gérer son ministère », soutient Wakilou SENOU, Secrétaire Général (SG) de UNAPOL avant de marteler que : « Si certains policiers risquent d’être sanctionnés parce qu’ils refusent de travailler pour enrichir des individus, tous les policiers risquent de rentrer dans la danse, et en ce moment, on ne pourra plus contrôler la situation ».

Les conférenciers ont cependant tenu à rappeler au ministre de la sécurité, que des problèmes, ils en existent depuis belle lurette au sein de leur commandement. « Depuis une année que vous êtes là, le moral de la troupe au sein de la police n’a jamais été aussi bas », indique le SG de UNAPOL en réaction aux propos du ministre. « C’est dire si vous avez été humilié à domicile par de très jeunes policiers, sachez Monsieur le Ministre que l’ensemble des policiers avec leur hiérarchie en tête sont humiliés au quotidien par certaines de vos décisions mais ils broient le noir, rongent leur frein en attendant un éventuel lever de soleil », a-t-il déploré. Les conférenciers reprochent également au Premier Ministre Paul Kaba THIEBA, d’être resté dans le mutisme depuis le début des différentes revendications des policiers, sans en aucun jour, chercher à  rencontrer leur syndicat pour s’imprégner de leur revendication.

En plus de la question des services payés qui défraie la chronique de l’actualité nationale, l’UNAPOL soulève le problème de certaines nominations au sein du ministère de la sécurité.  Les conférenciers pensent qu’au lieu de se faire encadrer par « des personnes émanant d’autres services », le ministre de la sécurité devrait profiter des compétences de leur hiérarchie. A écouter les conférenciers, la hiérarchie de la police nationale dispose de compétences reconnues pour occuper valeureusement ces postes de responsabilité.

La question du compte 49

Pour le SG de UNAPOL, le compte 49 est une « caisse noire » car personne ne connait son contenu ni où elle se trouve. De l’origine de cette caisse, Wakilou SENOU révèle qu’à chaque contravention dressée par la police, il y a une ponction de 20% qui part dans cette caisse pour, semble-t-il, contribuer à doter les policiers en matériels de travail. Les 80% partent dans les collectivités territoriales. Pour ce qui est du compte 49, aussi appelé compte d’équipement, les conférenciers ont estimé qu’il y a un flou dans sa gestion et demandent cependant à « voir claire » dans cette affaire car, ce compte qui est censé jouer son rôle de dotation des policiers en matériels, laisse ces derniers dans l’utilisation des matériels « vétustes ».

Armand Kinda

Infowakat.net

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1 commentaire

Roland RAMDE 21 avril 2017 at 13 h 07 min

Je vous encourage dans votre lutte.Soyez pacifique car seule la lutte libère, aux autorités d’elucider tous pour une bonne fois. Si rien ne flou comme les frondeurs le signalent pourquoi ne pas presenter les contrats et detailler le compte 49 en question. Cette resistance des autorités denonce déjà une mauvaise gestion.Chers Ministre et DG jouer à la bonne complicité.

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