Les experts et les critiques culturels le reconnaissent : 2017 n’a pas été d’un cru très relevé en matière de sorties d’albums au Burkina Faso. Que s’est-il passé alors dans les studios d’enregistrements ? Nos artistes seraient-ils en panne d’inspiration ou de motivation ? Le débat est lancé.
Ceux et celles qui s’attendaient à ce que nos créateurs musicaux inondent le marché du disque en 2017 n’auront sans doute pas été satisfaits. Et pour cause, l’année qui vient de s’écouler n’aura pas été celle de l’abondance en matière de production de nouvelles œuvres musicales.
A tel point que l’espace public musical s’en est trouvé passablement affecté. Entre experts et critiques culturels l’on essaie de s’expliquer cette situation de différentes manières.
Pour les uns il n’y aurait rien d’alarmant à cela. Ces derniers expliquent qu’il y a ‘’comme ça’’ des périodes où la production artistique est d’un niveau élevé. Il y a aussi, estiment-ils, des moments où elle l’est moins.
Il est vrai qu’en la matière chaque artiste dispose de son propre timing, de sa propre organisation et de sa propre équipe. Bref, il n’est pas tenu de se précipiter pour sortir un album s’il ne s’estime pas prêt.
D’autres spécialistes pensent au contraire à un phénomène de démotivation dans le milieu artistique local. Celle-ci serait la conséquence des difficultés rencontrées par les acteurs culturels dans la promotion et la ventilation de leurs œuvres. Ce qui expliquerait ce relatif relâchement.
Quoi qu’il en soit, on peut noter que cette situation de respiration musicale observée en ce moment, au propre comme au figuré, a plutôt été profitable à de jeunes artistes qui émergent. Ces derniers en ont profité pour se faire une place sur la scène. Avant, sans doute, le retour de la grosse vague des anciens. Mais c’est aussi cela la réalité du show-business et il faut bien s’en accommoder.
Jules Simon
infowakat.net