Emmanuel Macron avait annoncé il y a plus d’une semaine leur départ « d’ici la fin de l’année », après que le régime militaire a répété qu’il voulait leur retrait. Mais le Niger veut que cela se fasse selon ses « conditions ».
La veille, les putschistes nigériens affirmaient que la France n’était « pas dans une logique de quitter le Niger ». Le gouvernement français leur a donné tort ce jeudi : l’opération de retrait des troupes françaises sera lancée « dans la semaine », a annoncé l’état-major des armées. « Nous allons lancer l’opération de désengagement dans la semaine, en bon ordre, en sécurité et en coordination avec les Nigériens. Cette manœuvre doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France, avant la fin de l’année. »
Mais le gouvernement nigérien veut que le retrait se fasse selon ses « conditions » et dans le respect de ses propres « intérêts ». « Les 400 soldats français basés à Ouallam (ouest) seront les premiers à plier bagage. La base aérienne de Niamey où sont stationnés la majorité des militaires français sera ensuite démantelée d’ici la fin de l’année », indique le communiqué.
Le régime militaire est engagé dans un bras de fer avec la France depuis le coup d’Etat de juillet qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, allié de l’ex-puissance coloniale. Emmanuel Macron ne reconnaît pas les nouvelles autorités du Niger.
Mais sous la pression, il avait annoncé le 24 septembre le départ progressif des 1 400 militaires français présents dans le pays sahélien, « d’ici la fin de l’année », tout comme le départ de l’ambassadeur à Niamey, Sylvain Itté, rentré à Paris la semaine dernière.
Le régime nigérien avait en effet ordonné l’expulsion du diplomate et répété à plusieurs reprises qu’il voulait le retrait des soldats français. « Le peuple nigérien va désormais dicter la forme des futures relations avec la France », avait affirmé samedi le chef du régime militaire, le général Abdourahamane Tiani.
Opération complexe
« Nous ferons ce qui est planifié, cela se déroulera conformément à la planification », assure l’état-major français. L’opération s’annonce complexe : le Niger servait depuis 2013 de plateforme de transit pour les opérations antiterroristes menées au Mali, avant de devenir le cœur du dispositif français dans la région.…….. lire la suite
