L’inquiétude monte face au virus Zika qui se propage de manière explosive. Il est fortement soupçonné d’être la cause des troubles neurologiques, du syndrome de Guillain-Barré, des malformations congénitales et des microcéphalies. Lundi 1er février 2016, à l’issue d’une réunion d’experts, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a décrété que l’épidémie constitue « une urgence de santé publique de portée mondiale ».
Transmis par des moustiques, comme la dengue ou le chikungunya, ce virus a déjà touché au Brésil près de 1,5 millions de personnes et 3 à 4 millions de cas sont attendus sur le continent américain en 2016. En Europe, des cas importés ont été identifiés, dont cinq en France métropolitaine.
L’OMS a annoncé toute une série de recommandations pour lutter efficacement contre cette nouvelle menace.
L’une des priorités est d’accroître la surveillance des cas de syndrome de Guillain-Barré et des microcéphalies dans les zones touchées par la maladie, afin d’identifier si celui-ci est directement en cause, ou s’il existe d’autres facteurs.
Pour mettre au point des traitements, l'OMS prône également une intensification des recherches, un vaccin et de nouveaux tests de diagnostic de cette infection. Aucune mesure de restriction des voyages et des échanges commerciaux n’est en revanche envisagée.
En clair, l'OMS met en place un dispositif censé non seulement freiner, si ce n'est stopper le virus qui se répand rapidement dans certaines régions, dont les Amériques, mais aussi protéger les zones jusqu'ici indemnes.
Le Brésil avait été le premier à sonner l’alarme en octobre dernier. Le pays de la samba en a signalé 3 700 cas, manifestement provoqués par le virus. Comme la Colombie, le Salvador, l’Equateur, la Jamaïque et Porto Rico, le Brésil a recommandé aux femmes d’éviter toute grossesse tant que l’épidémie n’est pas sous contrôle. Ce lundi soir, il a déconseillé aux femmes enceintes de se rendre aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro prévus en août.
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