La société de télécommunication Orange Burkina a décidé d’augmenter de 2,04% les tarifs de ses prestations à compter du 17 février 2020. Cette décision découle selon elle, de la loi de finances 2020 qui leur impose une taxe de 7% sur leur chiffre d’affaire. Mais le premier ministre Christophe Dabiré juge cette décision « inacceptable ».
La décision d’Orange Burkina d’augmenter de 2,04% leurs tarifs ne passe pas. Sur la toile les internautes sont mécontents. Mais il n’y a pas qu’eux. Le premier ministre Christophe Dabiré a annoncé ce dimanche 02 février dans un tweet que » Le communiqué de Orange relatif à l’augmentation des tarifs est inacceptable. »
« Les débats opérateurs de téléphonie/ARCEP sur la question sont antérieurs à la loi de finances 2020 et font l’objet d’une étude » explique le premier ministre, avant d’ajouter que « Le gouvernement n’acceptera aucune augmentation avant les conclusions. »
Le communiqué de Orange relatif à l'augmentation des tarifs est inacceptable. Les débats opérateurs de téléphonie/ARCEP sur la question sont antérieurs à la loi de finances 2020 et font l'objet d'une étude. Le gouvernement n'acceptera aucune augmentation avant les conclusions.
— Christophe Joseph Marie DABIRE (@ChristopheDabir) February 2, 2020
Toujours selon le premier ministre « l’adoption de la loi de finances ne saurait être, un argument suffisant pour décider d’une augmentation des tarifs de façon unilatérale ».
Orange Burkina serait en effet allé vite en besogne. Après avoir envoyé une correspondance au premier ministre, relatant son inquiétude sur l’incidence de la loi de finance sur sa trésorerie, celle-ci n’a pas attendu la réponse du gouvernement.
« Il est inacceptable que, sans attendre la réaction du Chef du Gouvernement, les responsables de Orange annoncent la mise en application de la décision. En l’absence d’une étude qui va prouver que la pression fiscale sur le secteur des télécommunications est insupportable, le Gouvernement n’acceptera aucune augmentation liée à l’adoption de cette loi de finances. En clair, les prix pratiqués devront être maintenus jusqu’à ce que d’autres arguments plus plausibles indiquent le contraire » a clarifié la direction de la communication du premier ministre.
En rappel, en 2018 Orange Burkina avait augmenté ses tarifs sur les transactions de mobil money.
Une conférence de presse est prévue par la société en début de semaine.
Ange L. Jordan MEDA
Infowakat.net