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Ouagadougou : mourir aux portes d’une clinique… l’incompréhension

L’ affaire fait couler beaucoup d’encre. Un enfant de 14 ans a perdu la vie sans avoir eu de soins alors que lui et ses accompagnants étaient aux portes de la clinique Edgar Ouédraogo, celle de professeur Martial Ouédraogo, coordonnateur de la lutte contre le covid19 au Burkina. Le récit du père du défunt recueilli et rendus publics par nos confrères du Courrier Confidentiel dans leur parution du 10 avril 2020 est pour le moins déconcertant.

Les événements se sont déroulés le 22 mars dernier. Séni Ouédraogo, le défunt, est victime d’une « crise respiratoire ». Transporté à la clinique en question qui se trouve à « moins de 100m » du domicile, l’accès à celle-ci lui sera refusé. Des coups de fils sont passés au propriétaire de la clinique par le père de Séni. Le professeur lui promettait de « s’en occupé tout de suite ».

Mais aux portes de la clinique, les instructions données au personnel sont « de ne pas laisser rentrer l’enfant ».

« L’enfant est resté devant la clinique pendant plus d’une heure jusqu’à ce qu’il rende l’âme (…) sans qu’aucun ne lève le petit doit » raconte le père.

Ce n’est qu’après qu’un médecin de la clinique arrive « en retard », bien après le décès de Séni. Puis un autre, qui était à l’intérieur de la clinique, sorti pour constater la mort de l’enfant. Les médecins demandent alors avec insistance à faire entrer le corps dans la clinique. Après refus, le père finit par accepter. Et la clinique lui délivre un document constatant le décès avec sus-mentionné : « décédé à l’arrivée ».

Joint au téléphone, par le Courrier Confidentiel, le professeur Martial Ouédraogo niera avoir promis au père du défunt d’arranger les choses. ‘j’ai dit qu’ils ne pouvaient pas les recevoir, mais je vais voir ce que je peux faire ».

Il ajoute que la raison pour laquelle le petit n’a pas été reçu est que « les agents de la clinique ont affiché devant la clinique qu’ils ne recevaient pas de cas d’urgence jusqu’à ce qu’on autorise les cliniques privées à recevoir les cas de covid19 ».

Ange L. Jordan MEDA

Avec Courrier Confidentiel

Infowakat.net

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1 commentaire

Made 16 avril 2020 at 7 h 42 min

Même moi a sa place je refuserais de recevoir ce malade. Sil lavais reçu, et que l’enfant décède, on sera entrain de brûler sa clinique parce quil nest pas autorise . On a donner des numeros durgence pour les cas suspect du COVID-19. Point final.

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