Le port obligatoire du cache nez est entré en vigueur le lundi 27 avril 2020. Deuxième après l’entrée en vigueur de la décision, le constat est plutôt clair, tout le monde ne le respectent pas. Pendant que d’autres disent qu’ils ont des difficultés a respirer sous des caches nez, d’autres avances comme argument le manque de moyens.
<<On est au courant du port obligatoire du cache-nez mais on n’a pas les moyens. Si le gouvernement nous donne on va porter>>, lance cette vielle dame, vendeuse de fruit et d’arachides au bord de la route dans le quartier de Wayalghin.
Omar Dondasse, ajoute : << Vu que les marchés et nos différents commerces sont fermés, vous voulez qu’on trouve l’argent où pour payer cache nez ?. Les autorités devaient en ce moment distribuer à tout le monde. On a pas de quoi manger n’en parlons pas de payer un cache-nez>>, laisse t’il entendre.
<< On est là, on ne travaille plus, on n’a même de quoi manger a plus forte raison 300 pour une bavette. Si on nous donne on veut. Au Burkina, il y a des gens qui vivent au jour le jour. Vous fermez tout et vous dites de porter obligatoirement les bavettes. Vous voulez qu’on trouve l’argent où >>, déclare Mahamadi Compaoré tout en se demandant où vont les multiples dons qu’il voit à la télé.
En parlant de « vivre au jour le jour » Rasmané Ouédrogo, mécanicien, nous raconte son calvaire depuis que la maladie a commencé. 300 francs, cela semble peu pour beaucoup, mais pour lui c’est une petite fortune, vu les temps difficiles qu’il traverse. Il confie n’avoir pas encore eu 3000 francs Cfa de toutes ses prestations depuis la fermeture des commerces. << Il n’ y a plus le marché et le peu qu’on a c’est pour survivre avec ma famille, je ne peux pas puiser dans ça pour m’offrir un cache nez >>.
A a date du 27 avril 2020, le Burkina comptait 638 cas de covid-19, avec 120 cas déclarés et actifs.
Nafisiatou Vebama
Infowakat.net