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Port obligatoire du masque : un défi que les établissements comptent relever

A compter du 20 octobre 2020, les élèves et enseignants seront obligés de porter le cache-nez avant d’accéder à la classe. La décision a été prise en conseil de ministre du 7 octobre 2020. Tout en appréciant la mesure, certains acteurs de l’éducation, élèves, parents d’élèves et enseignants formulent quelques recommandations. Une équipe de Infowakat.net s’est imprégnée de ces préoccupations ce 16 octobre 2020 à Ouagadougou.

Le constat varie d’une structure éducative à l’autre. Au Lycée Philippe Zinda Kaboré, le dispositif est déjà en place. Les cache-nez ont été reçu et certains des élèves en ont déjà reçu. Même scénario à l’école primaire Paspanga C. Par contre, le lycée Privé conventionné Eurêka, qui reçoit également des élèves affectés par l’Etat passait à l’enlèvement de sa dotation, nous a confié Blaise Zabré, surveillant général du lycée privé conventionné Eurêka, lorsque nous quittions l’établissement ce vendredi 16 octobre 2020 peu après 9 heures.

Blaise Zabré, surveillant général du lycée privé conventionné Eurêka

En attendant l’entrée en vigueur de la mesure du port obligatoire du masque, « certains par le biais des parents ont pu avoir des masques et les portent » confie Blaise Zabré. Et de poursuivre « nous avons commencé la sensibilisation pour dire que d’ici là, le port du masque va être rendu obligatoire. »
« Il faut toujours poursuivre les élèves pour leur rappeler de porter le masque ».

Les élèves sont unanimes que le port du cache-nez est important et comptent s’y mettent. En fait, « C’est bon de porter le masque parce qu’on se protège et on protège les autres contre le coronavirus » a expliqué Mahama Babayouré Sawadogo, élève en classe de 6 e au lycée professionnel régional du Centre. Même son de cloche chez sa camarade Ramata Diallo, élève en classe de 3 e au lycée Eurêka « Nous ne portons pas de masque d’abord, mais je compte le faire pour montrer l’exemple à mes camarades pour qu’ils puissent faire de même. La décision nous permet à tous d’être en bonne santé. »

« On va faire de notre mieux pour respecter cette mesure-là. Madame la directrice nous a dit qu’elle va nous offrir un cache-nez et qu’on va se débrouiller pour avoir un deuxième » entonne également Pierre Japhet Ouédraogo, élève en classe de 3è.

Même si la décision semble réalisable et à portée de mains avec la distribution gratuite desdits cache-nez, des difficultés subsistent. En effet fait remarquer Apolline Dondassé, directrice de l’école primaire Paspanga C « nous sommes obligés de poursuivre les enfants pour les faire porter les masques. Certains ont tendance à les ranger dans leur poches ou sacs. » « Les masques sont bons mais c’est un peu lourd. Ça empêche les enfants de parler et de respirer correctement pendant les cours. La solution qu’on a dû trouver c’est de le faire descendre un petit peu en dessous des narines », une situation qui jouerait sur la mobilisation de ses élèves.

Du reste pour Abdoul Aziz Kafando, élève en classe de BEP1 au lycée professionnel régional du centre « concernant le port de masque obligatoire à compter du 20 octobre, c’est au journal j’ai suivi cela. On doit nous donner 5 masques au minimum par élève, parce que si tu portes le masque, à chaque une heure tu dois le changer. Par le fait de transpirer il y a de l’odeur qui y reste et cela aussi peut donner des maladies. »

Sensibiliser et toujours sensibiliser sur le port du masque

Boureima Ouédraogo, professeur de français au lycée Philippe Zinda Kaboré

Des acteurs de l’éducation tel Boureima Ouédraogo, professeur de français au lycée Philippe Zinda Kaboré accueille la nouvelle avec beaucoup de satisfaction. Néanmoins « ce qu’il faut faire en ce sens c’est de mettre un accent très particulier sur la sensibilisation » suggère-t-il. « Nous en tant qu’acteur de premier plan devant les élèves, ce que tout un chacun de nous doit faire, c’est de sensibiliser et de sensibiliser sur le port du masque en insistant sur la présence toujours effective de la maladie en se disant que c’est l’un des moyens les plus efficaces pour se protéger et pour protéger les autres. Les masques, je les ai reçus dès notre conseil de rentrée » a-t-il poursuivi.

Un avis partagé chez les parents d’élèves. C’est du reste ce qu’a laissé entendre un parent d’élèves de l’école Paspanga C. Pour sa part, il veille à l’entretien des cache-nez par ses enfants en plus de leur répéter la nécessité de toujours les garder à l’école. Absent de la cour de l’école aux heures de cours, ce parent dit contribuer dans la sensibilisation pour le respect des mesures barrières lorsqu’il revient chercher ses rejetons leur descente des cours.

Pour des cache-nez adaptés aux besoins

Lassané Daboné, enseignant à l’école Paspanga C de Ouagadougou

Dans sa tâche, Lassané Daboné, enseignant à l’école Paspanga C attire l’attention sur un dispositif adapté aux réalités de leur travail. Ayant déjà reçu sa dotation en cache-nez et s’approvisionnant également sur le marché, à présent « on cherche des masques qui peuvent nous permettre de travailler à l’aise, qui ne tirent pas les oreilles et qui permettent de parler pendant les cours et de respirer ».

Mariam Ouédraogo et Nafisiatou Vebama
Infowakat.net

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