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Présumés viols d’élèves au Burkina : Les victimes réclament justice

L’affaire a défrayé l’actualité nationale et continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Des jeunes, semble-t-il, ont été « violés » par un expatrié qui serait actuellement hors du pays. Deux victimes, tous des élèves en classe de 3e, sont sortis de leur silence. Cinq (5) personnes auraient été écrouées à la Maison d’arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) parce que, selon les explications de nos interlocuteurs, ces personnes auraient des preuves de l’implication de certains gendarmes dans l’affaire.

Les faits remontent en 2017 où Eugène S., élève en classe de 3e, âgé aujourd’hui de 22 ans aurait été victime de viol par un expatrié, promoteur d’une entreprise d’imprimerie au quartier Gounghin de Ouagadougou. C’est en allant travaillé chez « le Blanc » pendant les vacances qu’il a été violé. Pour mieux mettre son plan en marche, l’expatrié a remis 15 000 fcfa au jeune pour qu’il achète un téléphone portable. C’est alors qu’il a pris son contact, l’appelait et l’envoyait souvent des messages. « Un jour il m’a invité dans son bureau. On causait et il m’a invité à rentrer chez lui. Sa maison se trouve à l’intérieur de son entreprise. Lorsqu’on est entrée dans la cours, ses deux chiens Bergers-Allemands ont commencé à aboyer. Il a attrapé mon bras et il les a calmés. Nous sommes rentrés et nous étions au salon en train de causer. Il s’est ensuite mis à me caresser. C’est là que je lui ai dit que je vais rentrer chez moi. Il m’a dit d’attendre un peu. Quand j’ai voulu résister il a dit qu’il va me laisser sortir seul et ses chiens vont me mordre. Et lorsque les chiens vont me mordre il criera que je suis un voleur et que j’ai voulu le voler. Je n’avais pas d’autre choix que de rester. Il m’a dit d’aller prendre une douche. Apres la douche il m’a poussé sur son lit et il m’a violé », a témoigné Eugène Sawadogo, une des victimes de l’expatrié.

Après l’acte qui l’a « traumatisé », Eugène S. porta plainte à la Gendarmerie de Nongre Massom. « Ils (gendarmes) ont pris ma déposition mais jusqu’à présent l’affaire a été classée sans suite », déplore-t-il. L’expatrié aurait par la suite remis le contact de sa victime à un pandore de la gendarmerie de Boulmiougou. « Ce Gendarme m’a appelé (au téléphone) pendant 15 minutes pour me menacer. Il dit que si je porte plainte contre le Blanc il va m’enfermer. Il dit que non seulement je ne suis pas un mineur mais en plus que l’acte n’est pas interdit ici au Burkina Faso », raconte Eugène S., révélant qu’après cette menace le pandore lui aurait confié qu’ il a plusieurs fois envoyé des enfants ( autres jeunes) à l’expatrié. « Il m’a demandé de ne pas porter plainte contre l’expatrié  et que si c’est l’argent je voulais, ils (le Blanc et lui) m’en donneront pour que je ne porte pas plainte », ajoute Eugène S.

De la Gendarmerie de Nongre-Massom où elle n’a pas eu gain de cause, la présumée victime s’est rendue au Commissariat centrale pour porter plainte. Elle dit leur avoir relaté les faits tels qu’ils se sont passés et a même fait cas à la Police. Eugène S. a été par la suite convoqué à la gendarmerie de Kosyam pour « savoir si c’est vrai ou pas ». Après les avoir raconté les faits, les Gendarmes ne le croyaient pas sur parole. « Là-Bas on m’a aussi dit que l’acte n’est pas interdit au Burkina Faso et qu’en plus je ne suis pas un mineur », répète-t-il.

Au commissariat, des enquêtes ont été menées et il semblerait que l’expatrié aurait nié tous les faits à lui reprochés. Le téléphone de la victime avait été retirée par la police pour enquêtes, lesquelles enquêtes ont confirmé les faits, à entendre Eugène S.

« Après le viol j’avais des maux de ventre chaque jour. Je me faisais soigner. Souvent je lui écris des messages pour lui demander de l’argent pour mes soins mais il me disait toujours qu’il n’avait pas d’argent. Jusqu’à présent j’ai toujours mal au ventre. Je suis allé faire des examens pour les remettre à la Police. L’affaire est actuellement à la Police et maintenant on doit arrêter le Blanc», a fait savoir la présumée victime qui souhaiterait que « justice soit faite pour que tous ceux qui sont mêlés à ces actes payent pour leurs crimes ». La présumée victime dit avoir été traumatisée après ces actes, ce qui, à l’entendre, l’empêcherait aujourd’hui de se concentrer dans ses études alors qu’elle est en classe d’examen.

La ruse démasquée

Le Gendarme aurait demandé à une personne de se faire passer pour l’oncle de la victime et de faire croire au présumé agresseur qu’il voudrait que l’affaire reste entre eux. Mais le Blanc aurait par la suite réalisé qu’il ne s’agissait pas réellement de l’oncle de la victime. « Lui et mon faux oncle ne se sont pas entendus », a fait savoir la présumée victime qui ajoute que son agresseur continuait de nier en bloc toutes les accusations. « A chaque fois il me disait : “au cas où tu porteras plainte contre moi je vais tout nier et comme il n’y a pas de preuve, c’est sur toi que les problèmes vont s’abattre” », confie Eugène S.

Cheick K. a été également victime de viol du même auteur, mais dans son cas les faits date de 2016 alors qu’il n’avait que 16 ans. Le même procédé qu’Eugène S. Après l’acte, son agresseur lui aurait remis la somme de 50 000 FCFA avant de le laisser rentrer chez lui. Le présumé auteur de viol lui aurait demandé de ne jamais parler ni à la gendarmerie, ni à la Police de ce qui s’était passé. Appelé à la gendarmerie de Kosyam pour une enquête sur l’affaire, un gendarme lui aurait intimé l’ordre de garder son silence et de nier toute accointance avec « Le Blanc », sous prétexte que l’acte posé n’est pas interdit au Burkina Faso et que s’il niait tous les faits le Blanc pourrait l’envoyer un jour en Europe. Il dit avoir aussi porté sa plainte au commissariat.

Armand Kinda

Infowakat.net

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