L’audience est reprise ce vendredi 02 Août 2019 et les avocats de la défense pensent que c’est un procès politique. Il faut donc acquitter leur client.
Me Olivier Yelkouni continu dans sa plaidoirie : << Vous n’arriverez pas à me convaincre de ce que votre parquet n’est pas instrumentalisé >>, déclare t’il.
Et maître Matthieu Somé de prendre la parole et de préciser la nature de ce procès. Pour lui, c’est un procès politique, ce qui fait que l’orientation montre qu’il y a « deux poids deux mesures ».
Il estime que le général Lougué, Isaac Zida et Sara Serémé ont porté atteinte à la sûreté de l’État lors de l’insurrection. Mais, aucun ordre de poursuite n’a été émis. Il pose la question à savoir pourquoi aujourd’hui ces faits ont été absous, que l’on décide de les protéger et de poursuivre seulement les auteurs des événements du 16 septembre 2015.
Il précise que la condamnation ne ramènerait pas les biens matériels que certaines personnes ont perdu. Les plaidoiries dit-il, ne sont pas d’une grande utilité vue que ce procès vise à satisfaire les « passions » de certaines personnes. << Le parquet sait que s’il mène des enquêtes approfondies, le général et le RSP ne seront pas inculpés >> poursuit-il.
« J’ai l’impression qu’on juge le général à travers le prisme du régime Compaoré », déclare pour sa part Me Jean Dégli.
Selon lui, les événements du 15 septembre ne sont pas les seules causes de << l’acharnement contre son client>>.
L’avocat du général interpelle la juridiction à ne pas suivre le réquisitoire du parquet parce que le système judiciaire a été « biaisé, malmené, instrumentalisé ».
Il espère que la voix du général Gilbert Diendéré sera entendue et que des circonstances atténuantes lui seront accordées.
<< Dans ce procès, nous avons à défendre des présumés coupables et non des présumés innocents >>, argue Me Degli.
Le général n’a pas été informé de façon détaillée de ce pour quoi on l’accuse, ce qui constitue une violation des droits de l’information de l’accusé. C’est dans ce cas, selon Jean Degli, que la justice internationale considère que l’accusé est traité de <<présumé coupable>>.
L’avocat de général estime que Isaac Zida a construit ce procès. << L’architecte de ce procès, c’est le lieutenant Colonel Zida. C’est lui qui a imaginé, planifié le procès du putsch. Il a poussé le RSP à la faute afin qu’il fasse ce qu’il a fait et être dissout >>.
Maître Jean Degli note que les preuves produites par le parquet ne respectent pas les règles juridiques.
Nafisiatou VEBAMA
Infowakat.net