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Prolifération d’armes légères: UNREC veut règlementer la circulation des armes dans la sous-région 

Le Centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement en Afrique (UNREC) en collaboration avec les autorités nationales Burkinabè, organise une série d’ateliers du 10 au 13 Octobre 2017 autour du thème : « Validation des procédures standards opérationnelles (SOP) et procédures administratives ». Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre du projet « Sécurité physique et gestion des stocks (PSSM) » qui concerne en particulier les pays du G5 Sahel plus le Nigéria.

Lewis KANYOKO, Coordonnateur de UNREC

L’insécurité constatée au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Tchad et au Nigéria inquiète plus d’un. Des initiatives sont donc développées par ces pays afin de bouter le terrorisme et le grand banditisme hors de leurs frontières. Ainsi, pendant 4 jours, les experts nationaux et internationaux œuvrant dans le domaine sécuritaire se pencheront sur la thématique en vue de dépasser en revue la situation PSSM et les questions pertinentes relatives au secteur de la sécurité dans la région du sahel et surtout au Burkina. Il s’agira également d’examiner et valider les SOP et procédures administratives basées sur les normes et standards internationales que sont l’International Small Arms Control Standards (ISACS) et l’International Ammunition Technical Guidelines (IATG).

Le présent projet comprend trois principales activités, notamment la sensibilisation de toutes les parties prenantes, les reformes juridiques ainsi qu’une assistance technique pour renforcer les capacités nationales dans la sécurisation physique et la gestion des stocks d’armes et de munitions. A entendre Lewis KANYOKO, Coordonnateur de UNREC, les présents ateliers ont pour but la revue et la validation des manuels standards opérationnels (SOPs) et des procédures administratives pour la sécurisation physique et la gestion des armes. Ces documents, dit-il, « seront utilisés comme éléments de référence nationale ». Ces procédures, à l’en croire, intègreront les meilleures pratiques internationales au niveau reconnues en la matière et qui sont basées sur les ISACS (International Small Arms Cotrol Standards) et les IATG (International Ammunitions Technical Guidelines).

Lire aussi : Forum national sur la sécurité : « ce n’est pas une foire » Simon compaoré, ministre de la sécurité

Colonel Christophe Raoul Tapsoba, Secrétaire Permanent de la Commission de lutte contre la prolifération des armes légères (SP/CNLPAL)

Ces ateliers viennent en réponse aux différents constats faits sur la circulation et la prolifération des armes à feu dans les pays de la sous-région, source d’attaques terroristes et de grands banditismes. Selon le Colonel Christophe Raoul Tapsoba, Secrétaire Permanent de la Commission de lutte contre la prolifération des armes légères (SP/CNLPAL), les armes qu’utilisent les terroristes et les bandits de grand chemin « appartiennent à des stocks gouvernementaux des armes légères et de petits calibres (ALPC) ». Il indique que c’est au niveau des Forces de défense et de sécurité (FDS) que des pillages s’opèrent ou des bandes armées s’attaquent à ces stocks pour enlever des armes et commettre des attaques terroristes et des actes de grand banditisme. Ainsi, pense-t-il que cet atelier, en plus des propositions qui en découleront, sera le remède à ce venin qui empoisonne les populations des pays concernés par la monté en puissance du terrorisme et du grand banditisme. Les présents ateliers permettront sans nul doute de tracer les voies et moyens en vue de procéder à la règlementation de la circulation des armes. Pour la protection des stocks d’armes et de munition, le SP/CNLPAL suggère que l’on mette à la disposition des FDS des installations bien sécurisées, c’est-à-dire « des installations qui sont construites selon les normes ».

Les différents participants à cet atelier valideront des textes dans le cadre de lutte contre la prolifération des armes et des munitions, lesquels textes seront mis à la disposition du commandement des FDS pour intégration dans leurs missions de règlementation de la circulation d’armes et de munitions.

Armand Kinda
Infowakat.net

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