Actualité Politique

Rentrée politique de l’ADF/RDA : « On ne peut pas diviser le Burkina Faso en peuple insurgé et en peuple non insurgé », Gilbert N. Ouédraogo

L’Alliance pour la Démocratie et la Fédération/Rassemblement Démocratique Africain (ADF/RDA) a effectué sa rentrée politique ce samedi 28 octobre 2017 à Ouagadougou. Cette rentrée politique qui se tient autour du thème : « Consolidation de l’Etat de Droit : Réconciliation, paix et Sécurité », s’inscrit dans une logique de résurrection du parti qui, après l’insurrection populaire d’octobre 2014, a été discrédité, méprisé et traité avec dédain par le « peuple insurgé ». Le premier responsable du parti, Gilbert Noel Ouédraogo annonce le « retour » de son parti sur la scène politique burkinabè.

Me Gilbert Noel Ouédraogo, président de l’ADF-RDA

Les militants et sympathisants du parti de l’ « Eléphant se sont mobilisés pour leur rentrée politique à Ouagadougou. Gilbert Noel Ouédraogo a été accueilli en grande pompe par ses militants qui avaient, depuis 7h déjà, pris d’assaut la salle spectacle du CENASA.

« L’ELEPHANT est bel et bien de retour ! L’ADF-RDA est là, et il faudra compter avec cette force politique en construction ; il faudra compter avec ces milliers de jeunes et de femmes qui ont l’amour de leur patrie, de la paix, de la non-violence et qui veulent mettre leurs idées à son service et au service de notre pays ». C’est sous ce ton que le premier responsable du parti de l’ « Eléphant », Me Gilbert Noel Ouédraogo s’est adresser à ses « camarades » militants et sympathisants  en particulier et à tous les politiques burkinabé en général.

En effet, « depuis les événements douloureux des 30 et 31 octobre 2014 qui ont  bouleversé l’ordre constitutionnel de notre pays (…), l’ADF-RDA a entamé sa traversée du désert, en faisant face à toutes sortes d’exactions, de stigmatisation et de critiques aussi bien de la part des politiques, des OSC que de certaines personnes », a témoigné Gilbert N. Ouédraogo avant d’indiquer que ce qui a conduit à l’insurrection populaire « est de la responsabilité de toute la classe politique nationale qui ne s’est pas assumée ». Cette classe, à l’en croire, ne s’est pas mise au-dessus de ses « intérêts partisans » et est restée « arc-boutée » sur une volonté « féroce d’en découdre avec l’adversaire et d’arriver à ravir sa place quel que soit le procédé et le prix pour la Nation ». Abondant dans le même sens, Bouba YAGUIBOU, Secrétaire National (SN) de l’ADF-RDA, a fait savoir que « l’insurrection populaire est l’échec de tous les politiques ».

Les membres du Bureau politque National de l’ADF-RDA

Ainsi, conscient que son parti a une part de responsabilité dans ces évènements « douloureux » de l’histoire politique du Burkina Faso (insurrection populaire d’octobre de 2014), Gilbert N. Ouédraogo révèle que l’ADF-RDA a, à un certain moment de la vie politique du pays, « demandé pardon pour cette erreur (…) commise ». De ce fait, il invite tous les politiques du Burkina Faso à  « accepter de reconnaître leur part de responsabilité, à savoir raison garder, à éviter de jouer les parangons de vertu et à accepter avec humilité » que tout le monde a failli dans cette histoire et que tous les politiques sont « certainement à des degrés divers, responsables de la situation vécue par notre pays ».

Mais qu’à cela ne tienne, avec toutes les « difficultés » qu’a traversées le parti depuis 2014, avec sa part de responsabilité dans l’insurrection populaire, jusqu’à aujourd’hui, le président de l’ADF-RDA n’entend pas plier l’échine. Il s’échinera, à l’en croire, à regagner la confiance de tous les Burkinabè afin de redonner à son parti la place qu’il occupait, mais surtout à le placer en tant que force incontournable politique au Burkina Faso. « L‘ADF-RDA est et restera une force de proposition », a-t-il martelé. Pour parvenir a redonné du tonus à son parti Gibert Noel Ouédraogo a demandé le soutien de ses « camarades » militants et sympathisants dans le combat qu’il mène quotidiennement.

Militants et sympathisants de l’ADF-RDA

De la question de la réconciliation, l’avis de Gilbert Noel Ouédraogo est qu’ « il n’est pas question d’enjamber des cadavres » pour y parvenir. Pour lui, la vérité et la justice doivent être la voie à suivre pour aboutir à la réconciliation. Il souhaite cependant une « vraie réconciliation dans l’intérêt suprême du peuple burkinabé ». Sur cette question également, le président de l’ADF-RDA a rappelé que le peuple burkinabè est Un et Indivisible. « On ne peut pas diviser le Burkina Faso en peuple insurgé et en peuple non insurgé. Il n’y a qu’un seul peuple au Burkina Faso », a-t-il conclu.

Armand Kinda

Infowakat.net

ARTICLES SIMILAIRES

Conseil des ministres : la SONABHY, le BUMIGEB et le CCVA retirés de l’assiette de privatisation

INFOWAKAT

RN1 : 5 Camions renversés avec leurs cargaisons

INFOWAKAT

Séjour du Chef de l’Etat dans l’Ouest: le Capitaine Ibrahim TRAORE à Banfora

INFOWAKAT

Niger : des terroristes interpelés par les FDS dans le cadre des patrouilles et des missions de contrôle

INFOWAKAT

SNC 2024 : le Président de la Transition est arrivé à Bobo-Dioulasso

INFOWAKAT

Canicule au Mali : « la glace coûte maintenant plus cher que le pain et le lait »

INFOWAKAT

Laisser un Commentaire

Infowakat

GRATUIT
VOIR