C’est bientôt la rentrée scolaire et le Ministre en charge du commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat invite déjà tous les commerçants à se conformer aux prix fixés par le ministère pour les fournitures scolaires. Dans la matinée de ce lundi 4 Septembre 2017, les agents de la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes ont procédé aux contrôles des prix des fournitures scolaires dans les différentes libraires de la capitale. Ledit contrôle va s’étendre sur toute l’étendue du territoire.
Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat à travers sa Direction Générale du contrôle économique et de la Répression des Fraudes et des Directions Régionales, procède à partir de ce lundi 4 septembre, sur toute l’étendue du territoire nationale, au contrôle des prix des fournitures scolaires. Ce contrôle concernera principalement les importateurs, les grossistes et les détaillants.
Le but de contrôle, à en croire Stéphane Stanislas SANOU Ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, est de veiller au respect de la réglementation en matière de prix, à travers le contrôle sur la publicité des prix (affichage, marque, étiquetage, la facturation, les indications de PVMA). Pour ce faire, il invite les commerçants à ne pas dépasser les marges fixées par la réglementation en vigueur et les parents d’élèves à coopérer avec le ministère du commerce en dénonçant « les pratiques prohibées de prix ».
Pour ce contrôle-ci, comme tous les autres d’ailleurs, le Ministre demande à tous les services de contrôle de son ministère à faire un « contrôle rigoureux » des prix des fournitures scolaires afin, dit-il, de « garantir l’accessibilité de ces produits à nos élèves et étudiants ».
Le contrôle effectué dans la Librairie Mercury et dans la Librairie Papeterie du Burkina par l’équipe de contrôle dans laquelle nous étions n’a pas révélé de graves infractions. « Pour le moment nous n’avons pas constaté d’irrégularité conséquente dans le contrôle que nous avons déjà effectué ce matin », a confié Koula HIEN, chef de l’équipe 2 de contrôle. Si le contrôle révèle des infractions, le contrevenant sera inéluctablement sanctionné selon Abdoul Aziz COULIDIATY. A l’entendre, le contrevenant encoure une sanction pénale et/ou pécuniaire selon l’ampleur de l’infraction. Il sera appelé à payer une amende qui va de 5000 FCFA à 1 000 000 de FCFA selon l’infraction commise.
L’incinération des produits impropres à la consommation
En rappel, Les services de contrôle de la Direction Générale du Contrôle économique et de la Répression des Fraudes, et des directions régionales du centre-ouest, de la boucle du mouhoun et du centre nord, ont contrôlé pendant le premier semestre de l’année 2017, 4520 points de vente et de productions. Ces opérations ont permis la saisie de 80 tonnes de produits impropres à la consommation.
Ainsi, après une partie de contrôle de prix des fournitures scolaires à Ouagadougou ce matin, le Ministre Stéphane Stanislas SANOU a procédé au lancement de l’incinération de 30 types de produits estimés à plus de 80 tonnes. Ces produits impropres à la consommation ont été saisis par les agents de son ministère au cours de leurs séances de contrôle de prix et de qualité.
Une partie de ces produits (1/3 des produits saisis) ont été écrabouillés par un Caterpillar sous les feux projecteurs des appareils photos et caméras des journalistes. Il s’agit entre autre de produits « périmés et des produits dont la fabrication ne répond pas aux normes en vigueur ». La prolifération de ces genres de produits est due à « la concurrence déloyale », selon le Ministre, qui précise aussi que cette concurrence déloyale « impacte négativement la santé du consommateur du fait de la qualité douteuse des produits qui sont écoulés sur le marché ».
De l’avis du Ministre, les secteurs de l’industrie et du commerce apporteraient plus de recettes à l’Etat s’ils n’étaient pas victimes de fraudes. Il invite cependant l’ensemble des structures impliquées dans la question de contrôle à toujours apporter leur contribution, comme cela a toujours existé, pour démasquer d’éventuelles personnes impliquées dans ces mauvaises pratiques. Pour ce faire, les numéros verts que sont le 80 00 11 84/85 pour Ouagadougou et le 80 00 11 86 pour Bobo Dioulasso sont mis à la disposition de toutes les populations.
Armand Kinda
Infowakat.net