Dans le cadre de la mise en œuvre du processus de retrait des enfants et des femmes en situation de rue à Ouagadougou, la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille a eu une rencontre d’échanges, le jeudi 9 août 2018, avec les différents acteurs impliqués dans le projet. Au terme des échanges, Laurence Marie Marchal/Ilboudo a fait le tour des différents sites qui devront accueillir les enfants et les femmes en situation de rue.
Très prochainement, le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille va procéder au retrait des enfants et des femmes en situation de rue. Pour s’assurer de la mise en œuvre de l’opération, la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Laurence Marie Marchal/Ilboudo a eu une rencontre d’échanges avec les différents acteurs qui devront intervenir dans le processus. A en croire Laurence Marie Marchal/Ilboudo, cette opération s’inscrit dans la mise œuvre du plan national de développement économique et social et a pour but d’arriver à retirer 50% des enfants et des femmes de la rue. Ainsi, près de 400 volontaires ont été mobilisés pour la mise en œuvre de l’opération.
Des équipes de retrait, de placement et d’accueil pour la réussite de l’opération
De façon pratique, a dit la ministre, trois types d’équipes seront mis sur pied pour s’assurer de la réussite de l’opération. Premièrement, on aura une équipe de retrait qui sera chargée de sillonner les différentes artères de la ville de Ouagadougou pour cibler les enfants selon un canevas qui va servir à déterminer qui est enfant en situation de rue et qui ne l’est pas et pouvoir procéder aux retraits. A ce niveau, il y aura 10 équipes de jours et 10 équipes de nuits composées de quatre travailleurs sociaux, deux membres des organisations de la société civile (OSC) et deux agents de la sécurité. Le deuxième type d’équipe est celui chargé des placements. Cette équipe va être chargée d’orienter les cibles dans les sites d’accueil. 5 équipes de jours et 5 de nuits, composées de quatre travailleurs sociaux, un membre d’OSC et deux agents de la sécurité seront mobilisés à ce niveau. En troisième lieu, interviendront les équipes d’accueil qui seront basées sur les 4 sites retenus, à savoir l’Auberge de solidarité de Cissin, l’Auberge de solidarité de Tanghin, le centre de prise en charge des violences basées sur le genre et le centre d’accueil d’urgence. Les équipes de ces sites d’accueil sont composées de travailleurs sociaux, de médecins, d’infirmiers, d’ambulanciers, d’agents du ministère de la Jeunesse et de la Formation professionnelle, d’agents du ministère des Sports et des Loisirs, de psychologues et d’opérateurs de saisie.
Une opération de seconde chance
Pour la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, l’opération de retrait des enfants et des femmes en situation de rue n’est ni une répression, ni une violence sur ces derniers, mais il s’agit d’une opération de seconde chance à leur endroit. A ce propos, l’accueil dans les sites n’est qu’une phase de l’opération car à terme, a laissé entendre Laurence Marie Marchal/Ilboudo, il s’agira de les réinsérer dans leur milieu social, c’est-à-dire la famille et les accompagner. « Nous allons travailler à les réinsérer dans leur milieu social qui est la famille, car la famille reste le socle le plus fort pour la réinsertion de ces enfants et de ces femmes », a-t-elle soutenu. Pour l’opération, près de 400 millions de F CFA ont été mobilisés. 20 pick-up, 3 cars, 5 motos, des gilets fluorescents, des imperméables, des lampes torches, des appareils photos et des ordinateurs seront également mis à la disposition des différentes équipes. En termes de prise en charge, chaque volontaire percevra 5000 F CFA par jour pour les équipes de jours et 7 500 FCFA pour les équipes de nuits avec un système de rotation et un jour de repos.
« Ceux qui veulent travailler avec moi, on n’y va et ceux qui ne veulent pas qu’ils s’en aillent séance tenante »
Cette prise en charge a été jugée insuffisante par certains volontaires, mais au regard de la modestie du budget alloué à l’opération, la ministre a invité les uns et les autres à faire un sacrifice pour un meilleur devenir des enfants. S’agissant de la sortie médiatique du syndicat des travailleurs de l’action sociale qui ont dénoncé cette opération, Laurence Marie Marchal/Ilboudo n’a pas voulu faire de commentaires. « Je n’ai pas inventé le projet, c’est un projet du PNDES et j’ai une feuille de route. Ceux qui veulent travailler avec moi, on n’y va et ceux qui ne veulent pas qu’ils s’en aillent séance tenante », a-t-elle martelé.
Au terme des échanges, la ministre et son équipe, accompagnés des hommes de média ont fait le tour des différents sites d’accueil. A la suite de cette visite, Laurence Marie Marchal/Ilboudo a exprimé sa satisfaction de voir ces sites viabilisés et dotés du confort qu’il faut. En effet, ce sont des bâtiments réfectionnés dotés d’électricité, de brasseurs, d’eau courante, de lits et de matelas, d’hangars, de sanitaires et d’espace de loisirs aménagés comme il se doit que Laurence Marie Marchal/Ilboudo a pu voir.
G. Maurice Belemnaba
Infowakat.net
