Deux ans après sa mise en œuvre, la phase 2 du projet DMPA-SC dénommée « Accélérer l’institutionnalisation de lacétate de médroxyprogestérone en sous-cutané (DMPA/SC) dans 8 pays du Partenariat de Ouagadougou » a officiellement connu son dénouement. C’était au cours d’un atelier de restitution, tenu par l’ONG Jhpiego, ce jeudi 21 mars 2024, à Ouagadougou.
L’ONG Jhpiego en collaboration avec le Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, à travers la Direction en charge de la Santé de la Famille, se sont donnés pour objectif de travailler dans le sens de I’introduction et le passage à l’échelle du DMPA-SC y compris I’auto injection en vue d’accroître l’accès des femmes et des filles à une gamme élargie de méthodes contraceptives.
Après donc la phase 1 qui s’est déroulée durant la période 2019-2021, les deux entités ont procédé à la mise en œuvre du projet DMPA-SC dénommé « Accélérer l’institutionnalisation de l’acétate de médroxyprogestérone en sous-cutané (DMPA/SC) dans 8 pays du Partenariat de Ouagadougou ». A travers donc ce projet, l’idée était de contribuer à l’augmentation du taux de prévalence contraceptive à 41.03 % d’ici 2025 qui est, un objectif fixé dans le plan national de la planification familiale au Burkina Faso (PNPF).Selon la chargée du programme du projet, Virginie Zongo/Ouédraogo, cette deuxième phase, qui s’est étendue de mars 2022 à mars 2024, a mis un accent particulier sur deux principaux aspects.
Il s’agit entre autre de l’engagement du secteur privé de santé dans I’offre de la planification familiale et en particulier le DMPA-SC y compris l’auto-injection ; et I’institutionnalisation du DMPA-SC y compris l’auto-injection dans les documents stratégiques en matière de planification familiale.
De façon claire, les établissements privés de santé, en tant que lieux de référence accessibles, présentent une opportunité majeure pour étendre les services de planification familiale, notamment l’auto-injection du DMPA-SC. Ainsi, des initiatives ont été déployées dans ces structures, incluant des formations et des discussions stratégiques pour intégrer cette approche innovante.Ainsi, trois régions ont été concernées par l’introduction du DMPA-SC y compris l’auto-injection.
Il s’agit notamment de la région du Centre-Ouest (le district sanitaire de Koudougou), la région du Centre (le district sanitaire de Sig-Nonghin et la région du Centre-Est (le district sanitaire de Tenkodogo). « Dans ces trois régions, nous avons pu mettre en place 7 stratégies dans 40 formations sanitaires du secteur privé et 28 formations sanitaires du secteur public. Au niveau donc du secteur privé, 160 prestataires ont été formés. Et dans les districts sanitaires publics, nous en avons formés près de 400 prestataires », a-t-elle confié.
A l’en croire, le nombre d’utilisateurs de ce type de contraception a considérablement évolué au cours de la mise en œuvre du projet.Partie prenante aux activités de cette phase du projet, notamment le renforcement des capacités des acteurs sanitaires, la mise en œuvre du document stratégique et la supervision de la mise en projet, la Direction de la Santé de la Famille à travers la première responsable, se dit satisfaite de l’issue du projet. « Nous faisons une appréciation positive de la mise en œuvre du projet DMPA-SC, au vu des objectifs atteints au niveau des deux aspects de cette phase 2 », s’est réjouie la Directrice de la Santé de la Famille, Valérie Marcella Zombré/Sanon.
Pour elle, le Burkina Faso se trouve dans une situation de crise et cette stratégie innovante permet à la femme de s’auto-injecter en termes de planification et d’économiser en temps. Pour le Directeur-pays de Jhpiego, Dr Mathurin Bonzi, les résultats concluants présentés à la rencontre du jour, ont été engrangés grâce à la synergie d’action de tous les acteurs, sous la houlette de la Direction de la Santé de la Famille. C’est pourquoi il a tenu à saluer l’ensemble des parties impliquées dans la mise en œuvre du projet. Du reste, il dit rester convaincu que les résultats atteints par le projet participeront à un avenir meilleur pour la planification familiale au Burkina.
A noter que cet atelier de restitution s’est déroulée en présence du Dr Hamed Sidwaya Ouédraogo, Directeur général de la Santé et de l’hygiène publique, représentant le Secrétaire général du ministère en charge de la Santé. Ce dernier n’a pas manqué également de saluer le bien-fondé du projet. De ses dires, c’est une démarche cruciale pour garantir la durabilité des services de planification familiale au Burkina Faso.
Alphonse Dabiré
Infowakat.net