Le général Laurent Michon, commandant de l’opération Barkhane, de son passage à Ouagadougou, et l’ambassadeur de la France ont co-animé une conférence de presse ce vendredi 11 mars 2022 à la résidence de l’ambassadeur de la France au Burkina Faso. Le Général Michon répond aux questions des journalistes relatives à la ré-articulation du dispositif français dans le Sahel.
Devant un parterre de journalistes nationaux et internationaux, le Général Laurent Michon n’a pas été avare en réponse aux questions posées. La question du retrait de la Force Barkhane au Mali a été soulevée. En réponse, le Général indique qu’après les annonces politiques et militaires effectuées, « les dispositions sont prises pour organiser ce retrait du Mali en bon ordre ».
« Avec le chef d’état-major des forces maliennes, Général Diarra nous continuons à nous coordonner pour nous retirer aussi vite que possible du Mali », a-t-il expliqué avant d’ajouter que ce retrait peut prendre six mois au vu de l’ampleur du dispositif. De son avis, c’est pour éviter un vide sécuritaire au Mali dont pourrait profiter l’ennemi terroriste qu’un tel délai est dégagé.

Pour ce qui concerne la mise en place d’une base arrière militaire Française au Niger, M. Michon clarifie que la force Barkhane n’a pas l’intention de constituer sa base au Niger sans la demande des autorités de ce pays sahélien balloté par les attaques terroristes. Par contre, dit-il, la France est disponible à travailler avec tous les pays du sahel.
Une journaliste est revenue sur le convoi militaire bloqué au Burkina Faso, puis la cible de manifestants au Niger. « Je déplore ce qui est arrivé lors du passage du convoi », a répondu le Général et de qualifier cet acte de « drames locaux ». Selon lui, le convoi était destiné à renforcer la logistique militaire au Mali et au Niger et non pour alimenter les groupes terroristes comme d’aucuns le pensaient. « Nous sommes là pour aider les pays du sahel », dit-il.
Aider les pays en proie de l’insécurité mais à une seule condition. Pas de coopération avec le groupe Wagner. C’est ce que Laurent Michon a fait savoir aux journalistes quant à une éventuelle coopération militaire d’un pays sahélien avec le groupe Wagner. « Nous ne voulons rien avoir affaire avec eux. Je ne vous donne pas de détails sur les exactions ».
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net