Le SIAO bat son plein depuis le 26 octobre 2018, en marge de cette fête de l’artisanat africain, une équipe de infowakat.net a recueilli quelques impressions des exposants. certains déplorent tous de la morosité du marché, tandis que d’autres saluent la tenue de l’édition de 2018. L’impression de morosité est expliquée par le fait de l’accès difficile des sites. Et pour parer à cette situation, les organisateurs ont dû ouvrir de nouvelles portes d’entrée, mais cela ne semble pas remédier à ce problème.
Karim du Ghana exposant de chaussures Ghanéens : ‘’Cette année le SIAO n’est pas bon’’
« Cette année le SIAO n’est pas bon. Les clients ne viennent pas comme les années passées avant à cause du renforcement de la sécurité qui dérange les gens. Les dirigeants du SIAO ne regard que l’argent qu’ils doivent gagner et sans avoir une pensée aux exposants. En plus de cela, les stands coutent très cher en raison 700milles par stand. Le marché est timide, on est au 7e jour et rien n’a encore été acheté. Les gens n’achètent pas, ils visitent seulement ».
Diakité exposant ivoirien : ‘’l’organisation n’est pas au rendez-vous’’
« Le pavillon arc-en-ciel ne ressemble pas à un pavillon climatisé mais plutôt ventilé alors qu’on a payé cher pour être dans de meilleures conditions. Je pense que le SIAO est en train de perdre sa crédibilité en ce sens qu’il y a des gens qui viennent et repartent insatisfait. Le SIAO était mieux organisé il y’a quatre ans de cela. Le SIAO que j’ai connu n’a rien à voir avec celui de cette année car l’organisation n’est pas au rendez-vous. Je travaille le bois en article de décoration et utilisable. Je fais aussi des ustensiles de cuisine avec le bois. Les prix vont de 5000 à 25 000 milles ».
Fiobé Ludovic, Bénin : ‘’sinon sans les visiteurs, nous exposants on n’existe pas’’
« Je suis à ma dixième participation au SIAO mais, cette année, il n’y a pas d’affluence. Et je pense que cela est dû à une sécurité très renforcée ce qui est bien mais, il faut qu’on lâche un peu sinon sans les visiteurs, nous exposants on n’existe pas. Nous exposons les nattes de table, les sacs en perle, les bracelets et les ensembles tissés à la main qui vont de 5000 milles à 25 000 ».
Marie Abibou, promotrice de poupée mania : ‘’on est très content de l’organisation’’
« Nous participons depuis 1996. Nous faisons des poupées de jeux, de décorations et utilitaires (les essuies mains, les poupées à paniers pour garder les clés). On peut avoir ses poupées entre 2000 à 100 000. Le SIAO est un marché où des acheteurs professionnels visitent, quand ils viennent, ils achètent mais, après ils passent des commandes. C’est pour les marchés éventuels que nous sommes là. Certaines personnes disaient que ça n’allait pas avoir lieu, on est très content de l’organisation au niveau de l’identification des stands, il n’y pas eu de problème, avec ta quittance on t’indique directement ton stand et tu as accès à trois badges. L’organisation est parfaite sauf la queue qui retarde mais, cela c’est pour notre sécurité ».
Ouédraogo Abdoul Salam, exposant de pagne traditionnel : ‘’c’est une fierté pour nous en tant que burkinabè’’.
« Cette année le SIAO a été bien organisé. Nous participons au SIAO chaque deux années parce que c’est une fierté pour nous en tant que burkinabè. Le problème que je déplore est l’accès au site parce qu’il y a trop de sécurité, c’est pour cela qu’il y a des clients qui ne veulent pas se déplacer et préfèrent rester à la maison. Il va falloir que les organisateurs gèrent ce problème ».
Propos recueillis par Nifisatou Vebamba et Ousmane Ouédraogo (stagiaires)
Infowakat.net
