L’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) a animé un point de presse ce samedi 23 avril 2022 à Ouagadougou, axé sur les dernières évolutions de l’actualité au Burkina Faso notamment les questions cruciales de la sécurité.
Le Burkina Faso a entamé une nouvelle ère de son histoire le 24 janvier 2022 avec une irruption de l’Armée dans la gouvernance du pays. Ce changement intervient dans une période fatidique de l’histoire marquée par une crise sécuritaire sans précédent.
Trois mois après la nouvelle gouvernance sécuritaire de Paul Henri Sandaogo Damiba, l’Alliance pour la défense de la patrie (ADP) estime que les premières marques posées devraient permettre de déterminer si le Burkina Faso est sur la bonne voie.
Pour le président de l’ADP, l’opinion devra retenir que la gouvernance sécuritaire par les nouvelles autorités est caractérisée par une exacerbation des attaques terroristes et une détérioration de la situation sécuritaire dans plusieurs régions avec de nouvelles localités vidées sous la pression des groupes terroristes. A cela, il ajoute une hausse du nombre de personnes déplacées depuis janvier 2022 et des échos de primes non payés des policiers de Djibo.
« Ce sont plusieurs FDS, VDP et civiles tombés dans certaines régions et plusieurs matériels publics comme privés détruits », a fait savoir Abraham Badolo.
« A analyser de près les acquis et les insuffisances en tenant compte des fortes attentes des populations, il est indéniable de reconnaître que la situation sécuritaire ne s’est pas assez améliorée. Pire, il est constaté presque les mêmes insuffisances que sous le régime déchu. Il est donc urgent que des solutions plus appropriées soient trouvées au problème sécuritaire dans ce contexte où l’existence du pays est menacée », a-t-il clamé.
Comme solution dans la lutte contre le terrorisme au Burkina, le président de l’ADP propose la libération de Gilbert Dienderé et les anciens soldats du RSP détenus à la MACA pour qu’ils apportent leur expérience au sein de l’armée dans cet élan collectif engagé contre le terrorisme.
Du reste, Abraham Badolo a souhaité que dans le cadre de la cohésion nationale, « il soit accordé dans les semaines à venir la liberté totale » à l’ancien président Roch Kaboré.
Youssouf KABDAOGO
Infowakat.net
