C’était prévisible : le vote des burkinabè de l’étranger en 2020 poserait problème dans la mise en œuvre technique et pratique. En raison notamment des intérêts particulièrement divergents au sein de la classe politique locale.
C’est un fait : le parti au pouvoir n’en veut que très modérément, à très faible dose. C’est aussi un secret de polichinelle de dire qu’il n’a pas confiance en ce vote qui ne lui serait pas totalement acquis.
A l’opposé, l’opposition voit dans ce vote, des chances pour elle, de revenir rapidement aux affaires. C’est le cas en particulier de l’ancien parti au pouvoir, le CDP (cf déclaration de son président) qui dénonce clairement une volonté de la majorité actuelle de ne pas jouer franc-jeu dans cette affaire.
Pour ou contre
Le MPP et ses soutiens se défendent pour leur part de toute intention malveillante et mettent en avant, selon eux, un nécessaire encadrement juridique du scrutin. Ce qui permettrait de garantir la bonne tenue des élections.
Trois ans après, le code électoral se retrouve à nouveau au centre des débats préélectoraux au Burkina Faso. Oui, sauf que les rôles se sont quelque peu inversés depuis lors.
En effet, en 2015, aucun des acteurs politiques actuels n’était aux affaires. Tous se tenaient à équidistance (en théorie) de la Transition qui faisait office d’arbitre pour la circonstance. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.
Certains des alliés d’hier sont devenus adversaires et certains des adversaires d’hier sont devenus alliés. Bref, un chamboulement de l’espace public qui préfigure un temps orageux sur le Burkina électoral de 2020. A l’image d’ailleurs de ce que l’on constate régulièrement sur le continent africain, à l’approche de nouvelles échéances électorales.
Jules SIMON
Infowakat.net
2 commentaires
Vous ne verrai pas ce que vous souhaiter voir à Ouagadougou.
Aucun parti ne peut dire avec certitude qu’il a le soutien indefectible de la diaspora!en plus nous pensons que quand on n’est pas sur de ce qu’on avance,on s’abstient.ce qui peut mettre le feu au pays ce sont les journalistes.