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Terrorisme au Burkina : « Tuer ne fera pas gagner cette guerre », Président Damiba

Ce jeudi 14 avril 2022, le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a reçu des responsables et rédacteurs en chef de médias Burkinabè pour s’entretenir avec eux, du traitement de l’information en période de crise sécuritaire et d’extrémisme violent.

Responsabilité de la presse en période crise

Dans son intervention, le président Paul Henri Sandaogo Damiba a justifié la rencontre d’une journée. De son point de vue, son gouvernement s’inscrit dans la dynamique de l’accompagnement de la liberté de presse déjà existante au Burkina Faso. Cependant, comme un professeur en journalisme face à ses étudiants, il a brièvement rappelé le rôle social du journaliste. Pour lui, les journalistes doivent éviter de mal communiquer surtout dans un contexte de crise sécuritaire. « Le Burkina Faso vit une crise et l’information doit être calibrée et diffusée en tenant compte de l’éthique et la déontologie du métier ». Du reste, il a invité les journalistes d’aller toujours à la source de l’information et éviter de se limiter aux aspects superficiels de ce qui se passe sur le terrain.
Il a laissé entendre que ce schéma les empêche en tant que militaire à trop communiquer sur leurs actions notamment des victoires sur les ennemis. « Il faut donc revoir le schéma de la communication sur la crise sécuritaire », a-t-il dit aux hommes de médias. A l’en croire, la stratégie adoptée de ne pas communiquer sur la victoire de l’armée n’est pas une restriction de la liberté de la presse. Tout comme la réinstallation des déplacés dans leurs régions respectives, « si on communique dessus », cela peut compromettre leur stabilité, a-t-il poursuivi.

« Ce qui se passe doit se porter à la connaissance du public. Ce qui ne s’est pas passé ne doit pas être porté au public », a-t-il résumé. Et de conclure, le militaire est franc et direct mais il peut se tromper.

Le retour de la paix au Burkina Faso

L’occasion faisant le larron, il a expliqué aux hommes de médias sa stratégie pour ramener la paix et la stabilité dans un pays en proie à des attaques terroristes depuis 2015. Ainsi, le président Sandaogo Damiba compte sévir contre ceux qui ne veulent pas la paix et tendre la main à ceux qui veulent dialoguer, c’est-à- dire « manier le bâton et la carotte ». « On est disposé à dialoguer avec les Burkinabè souhaitant quitter les rangs du terrorisme et poursuivre l’offensive militaire contre les noyaux armés, afin de ramener la paix et la stabilité au Burkina Faso », a-t-il indiqué relevant que parmi ceux qui attaquent le pays, « il y a davantage de nationaux dans les rangs des groupes que d’étrangers ».

Pour ce faire, il compte dialoguer avec les fils qui ont rejoint la lutte armée pour diverses raisons, en vue de leur désarmement et de leur réinsertion. « Si tuer pouvait ramener la paix au Burkina Faso, il y a longtemps que le problème du terrorisme serait réglé, car les chiffres connus sont bien en deçà de la réalité », a-t-il dit. Tout compte fait, le président a indiqué qu’il ne va pas faillir à son engagement, malgré les difficultés.

Synthèse : Youssouf KABDAOGO

Infowakat.net

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