Depuis un certains temps, les actions des groupes d’hommes armés s’intensifient au Burkina Faso, les stratégies diffèrent de même d’une zone à l’autre. Ces temps ci, l’on assiste à de nombreux blocus érigé sur des axes routiers, empêchant le ravitaillement de certaines localités des régions du Centre nord, du nord et de l’Est, mais aussi des menaces d’occupation des zones périphériques de Ouagadougou. Cependant les hommes armés ont aussi proposé des pistes de solutions.
Dans une note informative, indiquant la tenue d’une réunion d’une composante du JNIM, le 01 juillet passé, l’ONG Promediation révèle quelques décision prises par le groupe armé en direction de la capitale. « Jafor Dicko (olias Abou Mamoudou) leader du groupe Ansaroul lslam, la composante Burkinabè du JNIM, aurait organisé une réunion le 1er juillet 2022 et ordonne aux chefs de markaz (unités combattantes) de tout faire pour prendre les périphéries de Ouagadougou d’ici décembre 2022.
Il aurait également demandé à ces derniers de couper l’accès entre Bobo-Dioulasso (capitale économique du pays située dans la région des Hauts-Bassins) et Ouagadougou, ainsi que les axes en direction du Ghana et du Togo, d’ici fin juillet 2022 ». A révélé Promediation qui souligne par ailleurs les dangers qu’encoure le pays au risque de la situation d’un blocus sur ses axes routiers stratégiques.
En effet les dangers d’un blocus sont énormes lorsque l’on sait que les camions de transports de marchandises et autres empruntent de nombreux axes tant à l’intérieur qu’a l’extérieur du pays. Il y a de ce fait un risque de rupture d’approvisionnement des stocks de marchandises et des denrées et donc une probable « sur-inflation » des prix des produits sur le marché, du fait d’un manque accentué. « Ces actions exposeraient le pouvoir en place au ressentiment de la population, avec un risque d’augmentation du coût des produits qui s’ajoutera à l’inflation déjà subie du fait du conflit Ukrainien. Les denrées alimentaires mais aussi le prix de l’essence pourraient augmenter et le ravitaillement devenir plus aléatoire » souligne l’ONG a cet effet.
Les homme armés veulent un libre accès dans les villes contrôlées par le gouvernement
Toujours selon l’ONG, des pistes de solutions auraient été émise par les hommes armés pour permettre la libre circulation des marchandises mais également des convois humanitaires, sans escorte, en contrepartie d’une possibilité de libre circulation des hommes armés ou non dans les zones sous surveillance gouvernementale. « Selon les informations transmises à Promediation début juillet, le JNIM serait disposé à mettre en place un accord de libre circulation pour les biens et les personnes n’ayant pas recours à des escortes. Cet accord pourrait être élargi à l’ensemble des organisations humanitaires. La libre circulation sur les axes sous-entendrait une absence de contrôle par les acteurs armés, mais aussi un libre accès aux villes contrôlées par le gouvernement, pour des individus non armés, y compris les combattants des groupes radicaux » révèle encore l’ONG.
Pour rappel, un braquage à eu lieu sur l’axe bobo Ouaga, précisément entre Koumbia et Bobo, dans le village de Yabasso, tôt dans la matinée de ce jeudi.
NBK
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