👉🏿 Depuis 15 janvier 2016, le Burkina Faso se retrouve dans une situation exceptionnelle avec des attaques terroristes. L’une des premières attaques a visĂ© le Restaurant Cappuccino, le bar Taxi Brousse et le Splendid HĂ´tel situĂ©s dans le centre de Ouagadougou. En rappel, cette attaque avait fait un total d’une trentaine de victimes.
👉🏿 En mars 2020, le Burkina Faso Ă l’instar du reste du monde, enregistrait son premier cas 0 de COVID 19 le 9 du mĂŞme mois. Cette situation exceptionnelle a entraĂ®nĂ© son corollaire de misère avec une gestion restĂ©e douteuse.
👉🏿 En 2022, une nouvelle situation exceptionnelle arriva avec la prise de pouvoir par le MPSR. Elle est très exceptionnelle puisque le peuple veut en finir avec la malgouvernance. Cette transition, le peuple voudrait en croire et au lieu de l’appeler transition, c’est un rĂ©gime d’exception comme le disent les thĂ©oriciens de la dĂ©mocratie mais…
Cette « exceptionnalité » (excusez du terme mais c’est ça aussi la langue) doit obligatoirement conduire Ă des mesures exceptionnelles. D’ailleurs, le PrĂ©sident Sandaogo Paul Henri Damiba l’a si bien martelĂ© dans son discours inaugural de prise de pouvoir. Mais une chose est de dire et l’autre est de faire. Il faut des actions pour Ă©tayer les discours.
Aujourd’hui, les crises (qu’elles soient nationales ou internationales) s’enchaĂ®nent pour un peuple qui tente Ă rester rĂ©silient et l’Etat se doit d’ĂŞtre objectif et opĂ©rer des choix plus judicieux.
Primo : La dernière saison agricole a Ă©tĂ© catastrophique nonobstant le phĂ©nomène terrorisme. Celle lĂ a commenc, seul le dieu de chacun.e en sait pour l’instant loin des prĂ©visions techniques. Pour ce faire le gouvernement a remis (aucune idĂ©e sur les modalitĂ©s de cette remise) des tracteurs au monde paysan.
🛑 Dans cette remise, existe t il un contrat social avec les bénéficiaires au profit du peuple ?
🛑 Qu’est ce qu’ils doivent produire et pour qui?
Entre le coton et les cĂ©rĂ©ales, le choix serait vite fait pour un gouvernement qui est soucieux de rĂ©pondre Ă la crise alimentaire qui n’Ă©pargne personne.
Mais curieusement, cette année, a priori, le prix des engrais ont été baissés avec une augmentation du prix du kilogramme de coton à 300 F CFA.
🛑 Voudrait on inciter les paysans Ă s’adonner Ă la culture cotonnière qui comme l’or n’apporte rien au pays?
Un risque est lĂ pour les paysans. Ce serait celui de les laisser cultiver le coton en quantitĂ© et baisser le prix du kg Ă la fin de la saison Ă l’achat. Wait and see.
Secundo : VoilĂ trois ans que les pèlerins musulmans Burkinabè n’auraient plus mis pieds Ă la Mecque pour honorer le cinquième pillier de l’islam. Pour cette annĂ©e, ils seront en tout 3686 personnes qui iront adorer la Kabbat. A cette occasion, l’Etat qui dit manquĂ© de ressources va subventionner (ou a subventionnĂ©) le pèlerinage Ă hauteur de 800.000.000 F CFA. Certes la transition a dĂ©diĂ© un ministère plein pour les affaires religieuses et coutumières mais ce n’est pas lĂ le problème. Le problème est que le pèlerinage est un choix et seulement lorsque tu as les moyens financiers (allez y lire les prescriptions du Prophète Mohammed PSL) et non demander Ă de l’aide pour l’effectuer. Certainement que les pèlerins chrĂ©tiens en bĂ©nĂ©ficient aussi. Mais une question subsiste et les pèlerins traditionalistes, en bĂ©nĂ©ficient ils aussi?
De ces deux cas, le gouvernement doit avoir le sens du discernement puisque le pays vit pire que les pèlerinages mieux, Dieu est partout. Il suffit d’avoir l’intention comme l’atteste la profession de Foi.
Monsieur le Premier Ministre,
Les pèlerins vous ont ils solliciter une subvention ou bien le Burkina Faso n’est plus un État laĂŻc ?
Monsieur le Premier Ministre,
Vous le savez sans doute mieux que quiconque que les partenaires financiers apportent des appuis budgétaires au déficit.
Monsieur le Premier Ministre,
Vous avez dit gouvernement de combat. N’y a t il pas combat ailleurs et plus pressant ?
Le Burkina Faso se trouve dans une situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles donc s’imposent Ă vous pour parer au plus urgent.
« La grandeur d’une Nation ne se mesure pas uniquement Ă sa taille […] mais aussi la qualitĂ© de ses dirigeants qui assurent une place honorable dans l’Histoire. »
C’Ă©tait Adama Kabore