C’est sans conteste le point fort du 2e congrès de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) qui vient de se tenir à Ouagadougou, les 20, 21 et 22 juillet 2018 : à savoir, la reconduction (sans surprise) de Zéphirin DIABRE à son poste de président du parti, pour quatre ans.
Depuis 2010 en effet, c’est lui qui mène la barque Upciste. Avec certes des hauts et des bas, mais toujours avec le même engagement et la même détermination qui avaient suivi la conclusion en 2009, des travaux du Forum des citoyens pour l’alternance, le FOCAL.
La suite du processus est connue : une partie des congressistes ou plutôt des forumistes va opter de rester dans la société civile, tandis qu’une autre choisira d’aller à la conquête du pouvoir d’Etat, à travers la création d’un parti politique. Ainsi naquit l’UPC.
Introspective, bilan, recadrage, toilettage, relance et reconquête
Huit ans après son lancement et trois ans après la présidentielle perdue face au MPP, l’UPC était incontestablement à la recherche d’un second souffle. Certains de ses (ex) cadres ont largué les amarres depuis belle lurette, grisés par la stratégie postélectorale adoptée par leur parti, face au piège d’une cogestion du pouvoir.
En outre, la reconstruction de l’échiquier politique qui a succédé au régime CDP et à la Transition, a laissé par moment un goût amer au sein de l’opinion nationale. Cette dernière se montrant souvent très critique envers certaines des alliances nouées aussi bien dans la majorité que dans l’opposition.
Revigoré par la démonstration de force (et du nombre) dont son parti a réalisé l’exploit en réussissant à mobiliser des milliers de partisans durant son congrès statutaire, DIABRE a profité de l’occasion qui lui était offerte pour régler ses comptes avec certains de ses adversaires politiques. Quelques-uns, à l’image de Vincent DABILGOU du NTD, en ont eu pour leur quart d’heure de réplique acerbe.
Quant au bilan de Roch Marc Christian KABORE, il a été copieusement griffonné par le leader de l’UPC. Ce qui donne déjà le ton de la prochaine présidentielle de 2020. Entre notamment un chef de l’Etat sortant qui souhaite un deuxième mandat et un chef de file de l’opposition qui rêve d’une revanche dans les urnes.
Jules SIMON
Infowakat.net
