Après la séance d’activités qui a eu lieu dans la matinée de ce mardi 21 février 2017 à Ouagadougou, les jeunes concernés par ces travaux ont rencontré l’équipe chargée de la rédaction du plan national d’accélération de la Planification Familiale au Burkina Faso, dans l’après-midi, pour présenter les résultats de leurs travaux. Ils ont, à cet effet, fait des recommandations qui prennent en compte leurs priorités et défis dans le cadre de l’amélioration des services de la santé sexuelle et reproductive.
La planification familiale (PF) constitue une des interventions peu onéreuses et rentables dans la lutte contre la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale. Elle est essentielle pour l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD). C’est d’ailleurs la quintessence de la rencontre entre les jeunes et l’équipe de rédaction du Plan national d’accélération PF (PNAPF).
Les jeunes qui se sont réunis dans la matinée autour d’une table d’échanges sur la santé sexuelle et reproductive ont énuméré leurs besoins et leurs priorités pour une conscientisation effective de la tranche jeune et des parents. Dans l’après-midi de ce mardi 21 février 2017, ils ont transmis le fruit de leur travail à l’équipe chargée de la rédaction du PNAPF au Burkina Faso. Des insuffisances ont été relevées dans l’accès aux méthodes contraceptives mais des recommandations ont été émises dans ce sens pour pallier ces insuffisances.
Ainsi, comme insuffisance, ils ont fait montre de l’indisponibilité des produits de contraception et de leurs couts élevés, l’insuffisance d’infrastructures et l’inaccessibilité des produits de contraception ainsi que les ruptures de stocks de produits contraceptifs et de consommables, etc.
Pour donc pallier à ce phénomène de manque et d’insuffisance en matière des prestations de service dans le cadre de la planification familiale, les jeunes ont fait quelques recommandations à l’équipe rédactionnelle du PNAPF 2017-2020. C’est ainsi qu’ils ont souhaité l’intégration de l’éducation sexuelle complète dans les systèmes éducatifs (formel et non formel), l’intégration de l’enseignement de l’éducation sexuelle dans les programmes scolaires, le plaidoyer auprès des PTF à soutenir les actions des jeunes pour la promotion des méthodes de contraception, etc.
C’est dans ce sens que Brahima BASSANE, membre du projet Health Policy plus (HP+) (organisation qui appui le ministère de la santé dans l’élaboration du Plan national budgétisé pour la planification familiale 2017-2020), laisse entendre qu’en matière de Planification familiale, il convient de rendre la contraception accessible aux jeunes. De ce fait, a-t-il estimé nécessaire de prioriser les besoins des jeunes dans le nouveau PNAPF qui sera conçu afin d’amener cette jeunesse à avoir accès à la contraception et à s’impliquer activement dans la mise en œuvre dudit plan.
Dans la même dynamique, Dr. Mathieu BOUGMA, représentant la Directrice de la santé de la famille, a confié que toutes les recommandations faites par les jeunes seront prises en compte afin que, poursuit-il, « ce plan soit pour tous », un plan qui selon lui va servir de plaidoyer dont la mise en œuvre va concourir à booster les indicateurs de PF.
Rodrigue NGOANA, Chargé des relations avec les 9 pays du partenariat de Ouagadougou, a révélé qu’à leur niveau il n’y a pas d’action spécifique en faveur des jeunes. Mais à l’en croire, le partenariat de Ouagadougou fera des plaidoyers régionaux et spécifiques au niveau des pays pour que les jeunes soient présents dans les stratégies et les politiques porteuses des programmes en cours d’élaboration.
Armand Kinda
Infowakat.net
