Parti de la Bourse du travail rénovée, aux environs de 8h30 les travailleurs se sont dirigés vers la direction générale de la Caisse Nationale de sécurité sociale. Là, une délégation gouvernementale de plusieurs ministres dont celui en charge du travail Clément Sawadogo attendait de recevoir le cahier de doléances des travailleurs Burkinabè. Sur les lieux, c’est le président du mois de l’unité d’action syndicale (UAS) qui remettra au ministre du travail la cahier de doléances composé de 57 points, assortis d’une plate-forme minimale de 11 points. « Au-delà du rituel consacré par ce geste, le gouvernement tient à vous dire qu’il prend à coeur les questions qui sont contenues dans ce cahier de doléances » a rassuré Clément Sawadogo
Après, les marcheurs ont battu le pavé dans les rues du centre-ville. De la direction générale de la CNSS, ils ont pris la direction du rond-point des Nations unis où, ils tourneront à droite pour emprunter l’Avenue Kwamé N’krumah jusqu’au siège de la BCB. A partir de là, ils tournent à droite en direction de la cathédrale de Ouagadougou avant de revenir à la bourse du travail
Revenus à la Bourse du travail, les travailleurs ont écouté l’adresse du président du mois de l’UAS Olivier Guy Ouédraogo. Dans son adresse, celui-ci a fait le tour d’horizon de de la situation internationale et nationale, mais aussi un point particulier sur les conditions des travailleurs.
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Sur le plan Internationale il a dépeint une situation de crise caractéristique des méfaits du capitalisme selon lui. En effet selon ses propos les crises en Irak, Afghanistan, Mali,… ne sont que la conséquence des contradictions du monde capitaliste.
Sur la situation nationale, le président du mois a fait remarquer que les autorités de la transition n’ont pas la justice en branle dans les dossiers de crimes économiques et politiques. Bien au contraire, celles se sont négativement illustrées dans la l’accaparement des ressources publiques. Poursuivant il a salué l’action des mouvements syndicaux dans la résistance au putsch du 16 septembre 2015.
Du pouvoir MPP
Le leader syndical relève des faits qui caractérisent le début de mandat des autorités en place. D’abord il s’agit de la dégradation climat sécuritaire, avec à la clé, l’attaque terroriste du 15 janvier 2016, la multiplication des braquages, et ce qui a favorisé la mise en place des Kogwéogo. Ensuite il dénoncer « le tâtonnement dans la gestion du pouvoir marquée par une mise en place laborieuse des nouvelles autorités ». Enfin, il regrette une série de libérations sans explications, de plusieurs personnes soupçonnées de malversations.
Dans le registre des mesures sociales prises par le pouvoir en place, le mouvement syndical estime qu’il faut faire de la mesure de la gratuité des soins une réalité pleine et entière. Par contre, il dénonce la mesure de recrutement de 4200 enseignants, qui selon eux, est une violation des dispositions du statut général de la fonction publique et un traitement discriminatoire pour des agents qui font le même travail.
Cas particulier des travailleurs
A ce niveau, « l’enjeu actuel de la lutte syndicale, c’est pour l’essentiel la lutte pour la mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement de la transition à l’occasion de la rencontre annuelle gouvernement/syndicats de septembre 2015 » a déclaré le président du mois. Selon lui, le gouvernement actuel tout en clamant sa volonté d’appliquer ces engagements, utilise le dilatoire pour trainer les pieds. Du reste c’est ce qui justifie le récent mot d’ordre de mobilisation, et qui, a permis des avancées. En effet des travaux préparatoires sont engagés entre les syndicats et le gouvernement pour la mise en œuvre diligente des dits engagements.
Nadia Imane
Infowakat.net