Le non respect des mesures sanitaires notamment en ce qui concerne le port de masques, est à l’image d’une bonne partie de la population qui néglige les enjeux hygiéniques. Aujourd’hui, le constat est alarmant quant au relâchement de ces mesures édictées lors des rassemblements politiques.
Si la doctrine des autorités sanitaires Burkinabé a fluctué sur l’utilité de cette protection, le gouvernement préfère prévenir plutôt que guérir. En quelques jours du début du coronavirus, le discours des autorités sur le port de masques, dans les lieux publics, s’était accéléré en passant d’une recommandation à une obligation. Tandis que l’ombre du Covid 19 se fait de plus en plus pressante au Burkina, on constate unanimement un relâchement des gestes barrières.
Des écoles, Universités, marchés…partout les gens ont baissé la garde. Aussi, la campagne électorale qui a débuté le 31 Octobre dernier avec sa capacité de mobilisation de militants est un exemple patent au non respect des consignes. De nombreux candidats oublient de porter leur masque ou du moins ne respectent pas les gestes barrières pendant la campagne.
Malgré l’épidémie de coronavirus, certains s’offrent un bain de foule, loin de mesurer les conséquences. D’autres s’adressent à leurs adeptes sans masque ni respecter la distanciation physique au mépris des actions d’empêchement. Du côté du rassemblement des militants, l’épidémie est parfois oubliée. Toutefois, on déplore le fait que de nombreuses personnes semblent aujourd’hui se soustraire à cette obligation de protection. Or, la vigilance et l’esprit de responsabilité doit animer les leaders politiques et militants en tout lieu de regroupement.
Pour l’heure, la seule certitude semble être sur le port de masques en public. Le Burkina Faso fait actuellement face à une recrudescence des cas de coronavirus et le gouvernement a signalé de nouveaux cas dans les villes comme Ouagadougou, Koudougou, Bobo… à la date du 28 au 30 octobre 2020. Cette nouvelle contamination récente est dû clairement à la négligence des mesures d’atténuation, telles que les distanciations physiques qui ne suffisent pas à eux seules à protéger le public.
On note également que le port de masques en public correspond au moyen le plus efficace de prévenir la transmission interhumaine. Cette pratique, en conjonction avec l’éloignement social simultané représente l’opportunité de combat la plus probable pour estomper la pandémie en période électorale. Il est souhaitable que les candidats aux élections législatives et présidentielles du 22 novembre puissent sensibiliser la population sur le Covid 19 tout au long de leur meeting.
En attendant, chaque citoyen doit prendre conscience du fait que le port de masques et le respect des règles édictées ne sont pas seulement une obligation mais une nécessité vitale.
Yussef SAID
Infowakat.net
