Le Burkina Faso depuis plusieurs mois est attaqué régulièrement par les terroristes. Hormis les deux attaques sur Kwamé N’Krumah le reste des attaques a lieu en zones frontalières avec le Mali. Le bilan se chiffrent à plusieurs dizaines de personnes tuées. Mais depuis quelques semaines la menace semble s’être vraiment aggravée. Plusieurs indices témoignent de la dégradation de la situation sécuritaire en lien avec la recrudescence de la menace terroriste.
D’abord, depuis quelques semaines des courriers d’alerte circulent sous les manteaux recommandant aux citoyens occidentaux d’éviter certains sites. Les lieux à fortes affluences surtout d’occidentaux et les sites des forces de défense et de sécurité sont cités comme les cibles potentiels/probables. C’est dans ce contexte qu’est intervenue le 13 août l’attaque du Café Restaurant Istanbul resté jusque-là non revendiquée. Et, de ce qui se dit dans les milieux occidentaux, ladite attaque n’est sans doute pas la dernière.
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Enfin, comme pour souligner vraiment la dégradation la situation sécuritaire, un communiqué de l’ambassade des Etats Unis d’Amérique (USA) au Burkina Faso annonce l’évacuation de tous les volontaires du corps de la paix. Le communiqué ouvre la possibilité d’un retour si la situation redevenait normale. Sachant les capacités du renseignement de ce pays, l’on imagine à quel point la situation est vraiment alarmante pour qu’ils soient obligés d’évacuer du personnel dont l’importance n’est plus à démontrer dans le cadre de la coopération bilatérale entre les USA et le Burkina Faso.
Que faire dans ces conditions ?
En pareilles circonstances que dire si ce n’est que chacun joue sa partition. Il faut nécessairement que les différentes entités des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) collaborent franchement afin que les dégâts soient minimisés, à défaut de pouvoir déjouer les attaques. Par ailleurs chaque citoyen doit retenir qu’il est un agent du renseignement. A ce titre il doit redoubler la vigilance et avoir le réflexe d’alerter les FDS. En cas de besoin composer le 16 ; le 17 ou encore le 1010 qui sont des numéros pour alerter les forces de défense et de sécurité.
Nadia Imane
infowakat.net