Le 22 janvier dernier, les femmes du Burkina Faso, j’allais dire que les femmes des autorités se sont déportées à Kossyam pour présenter leurs vœux du nouvel an à Chantal Compaoré, oups, j’allais dire Sika Kaboré. Et cette affaire de présentation de vœux à la First Lady n’a pas cessé de faire le buzz, et sur les réseaux sociaux, et même dans les grains de thé où chacun n’a pas désisté à donner son impression sur cette vieille pratique de l’ère Compaoré.
Eh oui, s’il y a une information qui n’est pas totalement du goût des Burkinabè, il faut le dire, c’est bien cette nouvelle de présentation de vœux à la première dame.
Le 22 janvier, les femmes se sont déportées à Kossyam pour, disent-elles, présenter leur vœux à Sika KABORE, l’épouse du chef de l’Etat. Cette affaire a indigné plusieurs personnes car selon eux, la présentation de vœux doit se faire pour des institutions et non des personnes. On se rappelle bien que cette pratique était faite par l’ex-première dame Chantal COMPAORE où les femmes des autorités de ce pays, en djandjoba, n’hésitaient pas à se jouer les yeux doux pour convaincre la première dame de leur engagement à accompagner Chantal Compaoré dans les luttes qu’elle semble mener.
« Vraiment difficile de faire du neuf avec du vieux », s’indignent certaines personnes le cœur meurtri par les différentes dépenses qui s’effectueront dans le cadre de cette présentation de vœux. Visiblement, on est en droit de se dire que ce « nouveau-ancien » pouvoir ne puisse rien nous apporter de nouveau sous ce soleil. Si les mêmes causes produisent les mêmes effets, il faudra, comme le pensent certaines personnes, que l’épouse du chef de l’Etat commence à faire le lit de l’autre côté de la frontière car les mêmes pratiques peuvent produire les mêmes résultats. Mais tout peut être réglé si Roch attire vite l’attention de son épouse sur ce fait.
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Sous la Transition, avec le contexte difficile que traversait le pays, ces pratiques étaient en voie de disparition. On n’en a jamais entendu parler. Ou bien peut-être que M’Ba Michel n’avait pas de femme aussi. Mais hélas ! Que ne fut pas notre plus grande surprise de voir sous ce nouveau régime (comme le prétendent d’autres), que les vieux plats sont remis au feu avec les mêmes goûts âpres de cette dilapidation de ressources. Y a-t-il un budget voté pour cette présentation de vœux ? Il faut qu’on arrête à dilapider l’argent de cette façon car cela nous montre vraiment que la nostalgie de l’ère Compaoré est en ascension !
Sika voulait-elle se faire voir et ressembler forcement à Chantal ? Un peu oui !!! Vu ce qui se passe ces temps-ci. Rien n’a pratiquement changé dans la vie des Burkinabè. L’on fait juste croire au citoyen lambda que les ressources du pays sont à bout de souffle et qu’il faut qu’il se mette au travail pour remplir les caisses alors que, de l’autre côté du monde, au paradis terrestre de Kossyam, l’on en a assez pour se la couler douce avec des présentations de vœux. Un imbroglio politique !
Si les autorités veulent vraiment être crédibles dans leur lutte pour le développement économique du pays, qu’ils se délestent de ces pratiques antiques qui n’ont jamais pu rien offrir de bon à notre pays et qui ne permettent en aucun cas à « tonton PNDES » d’économiser un seul billet pour la mise en œuvre de son programme sur lequel il s’est échiné à faire comprendre à toutes les populations par le biais de ses sensibilisations diverses.
Le pouvoir est comme du miel. Quand on en goute on en veut pour toujours. Et c’est bon goût qui avait hypnotisé les pensées des autorités de l’ex-régime les faisant croire qu’ils ne perdront jamais à eux, la gestion du pays. Mais en goutant au miel, il convient de penser à l’abeille, qui sans elle, le miel n’existerait pas ! Les Burkinabè ont voté Roch Marc Christian Kaboré. Ils n’ont jamais posé leurs empreintes sur le logo de l’institution de son épouse. Que chacun sache raison garder afin que main dans la main on puisse construire notre très chère patrie.
Armand Kinda
Infowakat.net
