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SYNTSHA : « La trêve est un suicide pour le mouvement syndical », Pissyamba Ouédraogo   

Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a organisé ce vendredi 04 janvier 2019 une conférence de presse à Ouagadougou. L’objectif  de cette conférence est de faire le bilan de la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 13 mars 2017 et donner des perspectives du syndicat. Le syndicat a estimé que la trêve demandée par le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré est une manière pour le gouvernement de les faire abandonner leurs revendications.

Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a présenté un bilan négatif.  A en croire le syndicat, depuis la signature du protocole d’accord en mars 2017, il y a des difficultés pour sa mise en œuvre. Il a estimé que le bilan s’inscrit dans un contexte national marqué par une offensive méthodique du pouvoir contre les libertés et les droits sociaux des travailleurs du peuple.

Les engagements pris par le gouvernement n’ont pas été respectés, concernant les conditions de travail, le secrétaire général (SG) du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo a indiqué que la plupart des formations sanitaires et vétérinaires ne disposent pas du minimum pour accomplir leurs missions. « En la matière, il ne s’agit pas de construire quelques infrastructures sans équipement adéquat et du personnel requis ou envoyer quelques équipements dans certains formations sanitaires pour obtenir un système de santé satisfaisant », a-t-il dit.

Dans le volet de la lutte contre la corruption, le syndicat  a soutenu qu’il y a une absence de réelle volonté politique de lutter contre ce fléau. Il a pris l’exemple des résultats des audits du CHU-YO et du CHU-SS gardés toujours au secret. Pour le syndicat, le déficit en personnel va connaitre une aggravation avec la réduction des effectifs de 40%  de l’accès à la fonction publique.

Le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, lors de son discours du 31 décembre 2018, a émis le souhait de voir les organisations syndicales observer une trêve. Le syndicat a estimé que cette trêve pour le gouvernement signifie qu’il doit abandonner ces revendications et le laisser carte blanche pour diriger le pays comme il veut afin de pouvoir appliquer les mesures d’austérités décider par la banque centrale. « Les six derniers mois ont montré que la trêve pour le gouvernement n’est pas un temps pour traiter nos revendications mais, un temps pour étouffer le mouvement syndical. Nous avons déjà observés une trêve donc le bilan est négatif et nous pensons qu’une autre trêve pour nous n’a pas d’intérêt. Nous pensons que la trêve est un suicide pour le mouvement syndical », a affirmé le SG du SYNTSHA

Par ailleurs, Pissyamba Ouédraogo a ajouté que si le gouvernement veut régler les problèmes, toutes les organisations syndicales sont disposées au dialogue. Un dialogue qui va vraiment aboutir à des solutions concrètes, « on commence à être lassé, exaspéré par le dialogue avec ce gouvernement, c’est des rencontres interminables qui ne sortent pas des solutions, c’est plutôt une ruse pour gagner du temps lorsqu’on parle de négociation avec le gouvernement » dixit le secrétaire général. Le (SG) du SYNTSHA, Pissyamba Ouédraogo a insisté que « le dialogue prôné par le pouvoir n’est qu’une poudre jetée sur nos yeux pour mieux bafouer  nos droits les plus élémentaires ».

Pour le syndicat, si les  revendications étaient prises en compte et appliquées, il y aura pas de grève, « mais avec ce gouvernement, on négocie, il y des résultats, il faut encore aller en grève qu’on applique ».

Le syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale a déclaré qu’il a assez patienté et ne manquerait pas de prendre ses responsabilités. Le SYNTSHA promet adapter sa lutte à l’évolution de la situation et tient pour responsable le gouvernement des conséquences du blocage actuel du traitement de leurs revendications.

Nafisiatou Vebama (stagiaire)

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