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Assignation en liberté provisoire de Djibril Bassolé : Jean-Claude Bouda donne des détails

Depuis le 10 octobre 2017, le Général Djibril Bassolé, écroué à la Maison d’Arrêt et de correction des Armées (MACA) depuis plus de deux ans dans le cadre du coup d’Etat manqué de septembre 2015, bénéficie d’une « liberté provisoire ». Mais dès le 11 octobre dernier, la pilule a peiné à passer au sein de l’opinion nationale. Des Organisations de la Société civile (OSC) ont manifesté pour prouver leur mécontentement à « ces libertés provisoire en cascade sans justificatif ». Ainsi, Djibril Bassolé a été donc assigné en « Résidence surveillé ». Le ministre de la Défense et des anciens combattants, Jean-Claude Bouda fixe donc les détails de la mise sous résidence surveillée de Djibril Bassolé.

Djibril Bassolé

L’assignation en résidence surveillée de Djibril Bassolé intrigue sa famille politique qui estime cependant qu’il s’agit d’un « enlèvement et d’une séquestration », car, à les entendre, l’assignation en liberté provisoire n’existe pas dans les textes de notre pays. Un internaute avait lui aussi remarqué c fait en disant ceci : « j’ai peur que la justice de mon pays se foute un doigt dans l’œil ! ». Il a ensuite précisé que l’actuel Ministre burkinabè de la Justice, des Droits humains et de la promotions civique, garde des sceaux, Réné Bagoro, puisqu’il s’agit de lui, dans « l’Observateur Paalga » du 26 septembre 2016, avait lui-même reconnu que : « Dans notre arsenal juridique, la notion de résidence surveillée n’existe pas pour le moment. Alors le faire serait une détention arbitraire, car aucun texte ne l’encadre ». Si les textes n’ont pas changé jusque-là il va sans dire que la famille politique de Djibril Bassolé est dans son rôle de qualifier cette assignation en résidence surveillée d’ « enlèvement et séquestration ». Mais qu’à cela ne tienne, Djibril Bassolé est en « Résidence surveillée » depuis le 11 octobre 2017.

Lire aussi : Résidence surveillée pour Djibril Bassolé : « C’est dans une concession isolée à l’allure d’un GOUATANAMO burkinabè », Mamoudou Dicko

Le Ministre de la Défense et des anciens combattants, Jean-Claude Bouda, le 13 octobre dernier, a signé un arrêté fixant donc les conditions de l’assignation en résidence du Général Djibril Bassolé, nous apprend notre confrère « Le Pays » dans sa parution de ce mardi 17 octobre 2017. Le journal, après avoir précisé que l’exécution des différentes mesures est à la charge du Chef d’état-major de la Gendarmerie nationale, du directeur de la justice militaire et du directeur central de l’intendance militaire, a indiqué, en ce qui concerne les détails fixés par Jean-Claude Bouda, que Djibril Bassolé « ne peut quitter sa résidence que sur autorisation du président de la chambre de contrôle de l’instruction du tribunal militaire et sous escorte de a gendarmerie » et « (ne) peut communiquer librement (qu’) avec un appareil téléphonique n’ayant pas de possibilité d’accès à internet et dont les numéros d’appel doivent être communiqués à la gendarmerie ». Dans ce journal, il est encore précisé, au sujet de l’arrêté, qu’à « l’appréciation du président de la chambre de contrôle de l’instruction, doivent être soumis tous écrits et documents divers envoyés ou reçus » par Djibril Bassolé en liberté provisoire.

Lire aussi : Liberté provisoire pour Djibril Bassolet : « les décisions sus rendues l’ont été selon les lois en vigueur au Burkina et en toute conscience et responsabilité.

Aussi, l’arrêté stipule-t-il que l’épouse de Djibril Bassolé est « autorisée à résider avec lui en permanence». Quant aux autres membres de sa famille ainsi que d’autres personnes, ils sont tous autorisés de «  visite, de 06h à 18h ». Son médecin traitant et ses conseils « ont un accès permanent à lui », rapporte le journal. Mais l’arrêté précise que « nul ne peut accéder à l’intérieur de la résidence avec un téléphone portable ou tout autre moyen de communication » et qu’ « il ne peut être admis plus de deux personnes à la fois ».

Information collectée par Armand Kinda
Infowakat.net

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