Le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC), a entamé ce mercredi 26 octobre 2016, une grève de 96h. Réuni à cet effet devant les locaux de la télévision nationale, les grévistes se sont vu interdire le droit d’installer un piquet de grève.

La grève de 96 heures du Syndicat national des travailleurs de l’information et de la communication (SYNATIC), a débuté ce mercredi 26 octobre 2016. Jusqu’au 29 octobre prochain, les travailleurs des médias publics et du service d’information du gouvernement (SIG) vont observer un arrêt de travail pour revendiquer de meilleures conditions de travail.
Mais voilà, voulant installer un piquet de grève, les travailleurs se sont vus empêché par les forces de l’ordre, notamment des éléments de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS). Ces derniers aurait reçu l’ordre de « dégager » les abords de la télévision nationale, lieu de la manifestation. L’installation de tentes et de matériels de sonorisation notamment a été refusée aux grévistes. « Ils se sont déployé de façon massive comme si c’était pour combattre des délinquants », s’est insurgé Siriki Dramé, secrétaire général du SYNATIC.
« C’est une violation flagrante de la liberté syndicale », dixit Siriki Dramé

Le SYNATIC s’est dit étonné de l’attitude du gouvernement, notamment le ministre en charge de la communication et de ses collaborateurs qu’ils ont accusé d’être à l’initiative des mesures répressives. Selon son secrétaire, il s’agit ni plus ni moins que d’une entrave à l’exercice des droits syndicaux. « C’est une violation flagrante de la liberté syndicale et l’exercice du droit de grève », a martelé Siriki Dramé. Selon lui, ces mesures sont injustifiées car, a-t-il dit, son syndicat a toujours mené ces mouvements de manière républicaine et dans un esprit citoyen. Il en veut pour preuve, la Convention 87 de l’Organisation internationale du travail (OIT), qui reconnait aux travailleurs le droit de manifester sur leur lieux de travail, à condition de ne pas commettre des dégâts et de poser des actes de violence.
Tout en se disant ouvert à la négociation, les travailleurs des médias publics et du SIG se sont dit résolus à se battre pour l’aboutissement de leur plate-forme revendicative. « Le dialogue est suspendu, mais il n’est pas rompu », a assuré Siriki Dramé. Lorsque nous quittions le site aux environs de 11 heures, CRS et grévistes étaient encore en négociation.
Nouroudine Lenoble LOUGUE
Infowakat.net