La direction générale de l’Economie et de la Planification responsable du suivi des projets au ministère en charge de l’Economie tient une revue de portefeuille des opérations du Système des Nations Unies (SNU), ce mardi 15 mai 2018 à Ouagadougou. Laquelle revue s’inscrit dans la logique de suivre l’évolution des différents indicateurs et prendre les mesures idoines pour juguler les difficultés de mise en œuvre. Elle vise à évaluer la performance globale du portefeuille des opérations du SNU au 31 mars 2018.
La revue de portefeuille des projets et programmes financés par le Système des Nations Unies (SNU) a pour objectif d’évaluer les performances globales du portefeuille des opérations du SNU et de formuler des recommandations pertinentes qui pourraient aider à améliorer les performances des projets et programmes concernés.
« Nous avons la responsabilité collective de contribuer à la transformation durable du Burkina Faso », dans le cadre de l’accompagnement de la mise en œuvre du Plan National de Développement Economique et Social (PNDES) et de la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD). C’est l’interpellation qui a été faite par Metsi MAKHETHA, Coordonnatrice résidente du SNU au Burkina Faso, au lancement des travaux de cette première revue 2018 du portefeuille des projets et programmes financés par le SNU. Pour parvenir à cette transformation durable du Burkina Faso, pense-t-elle qu’il y a une exigence et une nécessité de concentrer les efforts sur la qualité et la célérité des services rendus aux populations.
Pour Hadizatou Rosine Coulibaly/Sori, Ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, l’atteinte des objectifs du PNDES commande une efficacité accrue dans la mise en œuvre des projets et programmes de développement, « une obligation de rendre compte de l’utilisation des ressources publiques et une meilleure dissémination des résultats », ce qui, selon elle, constitue une interpellation pour le gouvernement qui « ne ménage aucun effort pour prendre des mesures idoines dans l’intérêt des populations pour lesquelles les projets ont été conçus ». Dans cette dynamique, Metsi MAKHETHA a rappelé que les projets et programmes sont les instruments de l’accompagnement du SNU dans la mise en œuvre des politiques et stratégies publiques, ce qui, selon elle, nécessite une rigueur dans les mécanismes de suivi et évaluation en vue d’atteindre les objectifs fixés.
Dans le cadre de cette présente revue de portefeuille, pour le gouvernement comme pour le SNU, il s’agira, selon la coordonnatrice résidente du SNU au Burkina Faso, de faire l’état de la mise en œuvre des interventions, mais aussi d’ « identifier les facteurs de risques, de lever les goulots d’étranglement et surtout d’examiner comment accélérer la mise en œuvre pour l’atteinte des résultats du PNDES ».
Les travaux à cette revue vont constituer à présenter le niveau de performance du portefeuille des projets et programmes financés par le SNU au Burkina Faso, de faire le point des décaissements des projets et programmes du portefeuille, d’identifier les contraintes affectant négativement la performance des portefeuilles et de proposer les solutions idoines, mais aussi et surtout, de définir un plan d’actions à mettre en œuvre pour améliorer la performance du portefeuille.
En rappel, au Burkina Faso, le SNU intervient dans le financement des projets et programmes à travers douze (12) agences (fonds et programmes). Le portefeuille global au 31 mars 2018 comprend 42 projets et programmes d’un coût total de 103 756 322 FCFA. Ces projets et programmes interviennent dans huit (8) principaux domaines que sont : la santé, l’alimentation, la Gouvernance, l’environnement, la microfinance, l’emploi et les Activités Génératrices de revenus (AGR), le VIH/SIDA et le renforcement des capacités.
De façon générale, selon les statistiques données par le Ministre de l’Economie, les performances du portefeuille des projets et programmes financés par le SNU montrent une « performance globalement moyenne avec un taux de décaissement de 61,42% au 31 mars 2018 ». De façon plus détaillée, on note que 13 projets sur 42 soit 30,80% affichent des niveaux de performance « satisfaisants »; 9 projets sur les 42, soit 21,43%, présentent des taux de performance « moyennement satisfaisants » ; 13 projets sur les 42, soit 30,80% présentent des taux de performance « non satisfaisants ».
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Malgré ces performances « globalement satisfaisantes », le Ministre Hadizatou Coulibaly/Sori note des obstacles qui entraveraient la bonne exécution des projets et programmes. Parmi ces obstacles, il y a le « retard dans la mise en vigueur des conventions ; la satisfaction tardive des conditionnalités de premier décaissement ; l’insécurité dans certaines zones d’intervention des projets, etc. ». Pour améliorer la contribution des projets et programmes à l’atteinte des objectifs du PNDES, l’on doit, selon elle, travailler à éponger ces difficultés. Elle a dans ce sens souhaité qu’au sortir de cette revue, des recommandations assorties d’un plan d’actions réaliste soient proposées, ainsi que la mise en place d’un mécanisme conjoint de suivi.
Metsi MAKHETHA a pour sa part souhaité que cette revue puisse mettre à la disposition du SNU d’une manière générale et des Agences, Fonds et Programmes des recommandations d’une manière spécifique, un plan d’action pour assurer la pertinence, améliorer la qualité de (leurs) appuis et renforcer la performance des projets et programmes ainsi que l’accélération de la mise en œuvre.
Armand Kinda
Infowakat.net
